Aussi, conseille-t-on la lecture de ce texte en le mettant dans son contexte politique pour évaluer concrètement l'impact qu'auraient les propositions "socialistes" si jamais...
Logiquement, il suit la même pente que le Manifesto, ce programme commun à la social-démocratie européenne présenté lors des européennes de 2009.
Après les élections, le Manifesto s'est traduit par des votes en faveur du grand marché transatlantique - qui apportera encore plus de gaspillage des ressources naturelles et de concurrence entre les peuples-, d'une commission européenne lambda qui pourra imposer son véto sur les budgets nationaux, l'élection de Barroso... Du Manifesto est sortie une sorte de co-gouvernance avec la droite.
Sans oublier de mémoire vive...
1983, Fabius, Bérégovoy, Jospin, vive la crise, les Tucs, les privatisations, Maastricht, la libéralisation des marchés financiers, les baisses d'impôts et de charges, les nécessaires sacrifices pour les investissements et les emplois qui ne sont jamais arrivés, l'acceptation de l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite, le vote pour le traité de Lisbonne, le refus de voter la proposition de loi du Front de gauche contre le contrôle budgétaire préalable de l'UE. Enfin, l'inénarrable couple Lamy DSK...
Après sa lecture, on mesure combien le programme "socialiste" n'est pas qu'un élément de communication dans la stratégie de conquête du pouvoir. D'ailleurs,beaucoup de militants et de sympathisants socialistes s'en contentent, satisfaits que le P"S" arrive encore à pondre un texte, même s'il est insipide et sans saveur, se demandant déjà qui le défendra ! DSK ? Hollande ? Royal ? Aubry ? Vall ? Hamon ? Bockel ?
Pourtant, ce programme "socialiste" ne trace aucune ligne de rupture avec la politique menée par la droite depuis bientôt 10 ans et l'idéologie néo-libérale de la mondialisation heureuse et du libre-échange sans entrave. Ce n'est pas un projet de transformation sociale pour rompre avec la crise sociale, écologique et économique voulue et entretenue par les néo-libéraux... Juste la timide promesse que ce sera moins pire et dur que la droite !
Et, ce ne sont pas les politiques initiées en Europe par le FMI sous l'impulsion de DSK ou les récentes déclarations de Hollande qui souhaite maintenir les effectifs des enseignants au niveau où Luc Chatel l'aura fait chuter en 2012, qui apportent le moindre de début de commencement d'un démenti à cet accompagnement du néo-libéralisme...
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Commentaires
Le jugement est sévère, mais qui aime bien châtie bien...
J'avoue...
pourquoi es-tu toujours en retard 'un billet, chez moi ? Il y en eut d'autres plus circonstanciés. Ainsi, j'aime bien celui qui recense tous les billets de droite et de gauche sur le sujet... mais bon tu fais comme tuv. t'es chez toi, ehin ! ;)
Ce billet date de quelques jours... Je me suis appuyé sur les sources que je cite pour l'écrire... Si tu as des liens, je suis preneur. Sinon, je n'aime pas toujours coller à l'actualité.
rien à en dire j'en n'ai donc rien écrit. Sinon que lisant le blogue de Filoche les bras, là m'en sont tombés : il est content, comme pour la candidature Royal tu me diras… alors ses cris incessants c'est quoi ? du vide ? de la trahison ? je n'ose il me paraissait (au passé) honnête et sincère
Filoche pense que le PS est indépassable et qu'il peut peser... Mélenchon a longtemps eu la même démarche avant de prendre conscience que le PS ne pouvait pas changer de l'intérieur.