Ami-e, entends-tu le vol noir du FN ?

un léger décalage...

Billet

Au soir des européennes, le FN est le premier parti politique de France. 25 % des suffrages !

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Comment en est-on arrivé là ?

Dans un pays à la tradition révolutionnaire et démocratique ? Comment la famille Le Pen a-t-elle pu endormir les esprits les plus en vue ? Etre dédiabolisée ? Comment la République a-t-elle pu s’accommoder d’un mouvement qui est fondamentalement antirépublicain par nature et par tradition ?

Pour en arriver là, il a fallu une crise. Ou des crises économique, sociale, écologique, intellectuelle qui sont le fruit à la fois de la trahison du PS, de la domination idéologique de l'oligarchie et de la perversion du débat politique par les médias dominants.

LA TRAHISON DU PS ET LA DOMINATION IDÉOLOGIQUE DE L'OLIGARCHIE

Cette crise, c'est la victoire de l'oligarchie qui a été facilitée par les élites dites de gauche, composées d'élus, de notables ex ou futurs élus, d'élèves formaté-e-s par les grandes écoles, d'intellectuels de la fondation Saint-Simon qui a dûment abandonné la lutte des classes. Cet abandon affecte une partie du mouvement syndical et du parti dominant de la gauche, le PS. Pour ce dernier, une des raisons est sociologique avec l'absence criante de militants issus des classes populaires.

De l'abandon du curseur social est née une collaboration de classes qui s'est traduite dans le discours avec des éléments de langages tels que le sens des responsabilités, le réalisme, les mains dans le cambouis, les partenaires sociaux et le dialogue social. Idéologiquement, elle est devenue soumission puis adhésion aux dogmes de l'idéologie néolibérale via l'intégration à marche forcée dans l'UE et l'atlantisme aveugle.

Économiquement, la droite et le PS ont totalement adhéré au projet de l'oligarchie de se débarrasser de l'industrie pour détruire le mouvement ouvrier et ses bastions. Il fallait se plier à une nouvelle division internationale du travail. Il fallait faire l'UE... Et puis, le discours dominant racontait que l'avenir était dans les services, la technologie de pointe, les secteurs d'avenir... Un discours faussement moderniste - empreint de néo-colonialisme - qui déléguait au Tiers-Monde le "sale" boulot. Sauf qu'à force de déléguer, il ne restera plus bientôt que le tourisme pour ceux qui en auront encore les moyens. En fait, l'oligarchie préférait "investir" désormais dans la finance plutôt que dans l'industrie.

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La crise qui n'est que la conséquence de décisions politiques - a d'abord touché les classes populaires. Sont apparus le chômage de masse, la précarité sociale, la misère et l'apparition dans la novlangue de SDF. Le parti hégémonique à gauche a substitué le discours égalitaire à celui de l'égalité des chances et du droit à la deuxième chance, soit un discours en apparence progressiste qui, en fait, désigne le chômeur comme le principal responsable de sa situation... L'alternance politique PS-droite et vice versa s'est inscrite dans la continuité des politiques économiques et sociales.

Aussi, depuis plus de trente ans, hormis 1981-82, la gauche au pouvoir a d'abord été de renoncement avant de devenir une gauche de trahison ou une droite modérée. Le goût du pouvoir pour le pouvoir, la carrière, l'opportunisme, l'arrivisme et l’homogénéité sociale des "militants socialistes" ont contribué à faire sauter verrou socialiste. Sous les socialistes, la plupart des décisions les plus emblématiques ont été prises : la libéralisation de la finance, l'autorisation des stocks options, les baisses d'impôts pour les plus fortunés, la fin du monopole public audiovisuel, la flexibilité du travail via les 35 heures, l'euro, le principe de la libéralisation de l'électricité... et bientôt le grand marché transatlantique.

Les gouvernements de droite et PS ont sacrifié les services publics à la française, bien plus exigeants en termes de qualité que le service public universel. Les privatisations au profit de l'oligarchie et d'une caste de hauts fonctionnaires ont réduit l'intervention économique de l'Etat. La privatisation acharnée et le culte de la concurrence libre et non faussée dans presque tous les secteurs d'activité affectent aujourd'hui l'indépendance même du pays. L'exemple d'Alstom est flagrant.

Le dumping social via les délocalisations et les travailleurs détachés ont accéléré la décomposition du tissu industriel et des normes sociales conformément aux intérêts du capitalisme financier et mondialisé . Depuis plus de 30 ans, la régression sociale rogne sur tous les droits gagnés par le mouvement ouvrier au siècle précédent. Les victimes de cette crise qui n'appartiennent plus exclusivement aux classes populaires ne peuvent même plus compter sur la solidarité nationale, détricotée au fil des ans. L'idéologie dominante a même transformé les victimes du capitalisme financier en "assistés", au point que les gouvernements successifs les condamnent à vivre au-dessous du seuil de pauvreté !

Ces assistés sont, suivant les circonstances, des boucs émissaires facilement identifiables : les chômeurs, les handicapés, les fonctionnaires, les immigrés, les Roms... L'oligarchie a réussi à diviser les classes populaires et moyennes pour imposer la régression sociale et acquérir de nouveaux privilèges, de nouvelles niches fiscales, des allègements d'impôts, des cadeaux fiscaux sous formes de crédits divers et variés pour des motifs bidons comme la compétitivité, l'offre, la simplification, la croissance... La délinquance en col blanc des évadés fiscaux a parallèlement bénéficié de la complaisance des gouvernements de droite et PS comme le démontre l'acharnement contre un inspecteur des impôts.

Le prétexte de la dette publique, repris en boucle du PS au FN, a contribué également, ces dernières années, à imposer des réformes antisociales dans des domaines très sensibles (retraites et des allocations chômage). Les arguments des austéritaires de la France en faillite, de la gestion du bon de famille et des générations futures endettées ne valent rien économiquement, légalement et historiquement, mais pourtant, ils sont toujours repris en boucle par des médias aux ordres pour imposer les pires reculs sociaux. Il y a là une sorte d'application de la stratégie du choc pour effrayer et pour empêcher des résistances de taille critique. La désignation de bouc émissaires permet juste de divertir et d'enfumer.

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LA COLLABORATION ACTIVE DES MEDIAS DOMINANTS.

Le débat politique a été perverti par ceux qui le rendent visible et l'organisent, qui sélectionnent les informations et qui construisent une représentation de la réalité.

Les médias dominants - surtout ceux, classés à gauche par fatigue intellectuelle ou par habitude (libération, le monde, le nouvelobs) soutiennent sans faille les politiques austéritaires, comme ils ont soutenu dans les années 80-90 les privatisations qui ont alimenté la manne financière de la publicité. L'absence d'un vrai discours politique gauche - droite dans ces médias a contribué à une sorte de dépolitisation de la société et d'un dégoût de la politique. Et surtout, ils ont occulté la possibilité d'une vraie politique alternative de gauche.

A mesure que le pays s'enfonçait dans la crise économique et sociale, ils ont contribué à la perte de repères politiques, à l'occultation des idées anticapitalistes, écologiques, et décroissantes. D'ailleurs, la rubrique "social" a disparu au profit de la rubrique "économie", "bourse" ou "affaires". Ils ont aussi privilégié la parole d'intellectuels reléguant la question sociale au profit de l'identité, attisant les haines, désignant des boucs émissaires... et le plus visible d'entre eux, l'immigré-e.

De surcroît, quand il est devenu évident pour la majorité de la population - ayant au moins un proche dans la galère - que les politiques entreprises depuis près de trente ans ne contribuaient pas au bien commun et à l'intérêt général et qu'elles se durcissaient, les médias se sont mis en mode TINA pour dénigrer l'expression d'une opposition de gauche, politique et syndicale.

En effet, à la censure du temps de parole s'est ajoutée le dénigrement systématique et la malhonnêteté intellectuelle, quitte à pratiquer le relativisme historique et politique en mettant dans le même sac deux mouvements que tout sépare, FN et FDG, en employant des expressions comme "extrémistes" ou "populisme". Ils ont même été jusqu'à trafiquer des images pour assimiler Mélenchon à Hitler !

Parallèlement, les mêmes ont commencé à réhabiliter des intellectuels bannis depuis la Libération en raison de leur antisémitisme (Drieu), puis à dédiaboliser le Front National dont certains membres fondateurs furent condamnés pour des faits de collaboration avec l'ennemi nazi (Léon Gaultier, Victor Barthélemy). Le tout avec l'aide de certains socialistes peu exemplaires tels que Huchon. Il faudrait également analyser la responsabilité de ces éditocrates, auto-proclamés briseurs de tabous et de la bien-pensance, à la parole flatulente.

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Par ailleurs, depuis le début de l'opération de relooking du FN par Marine Le Pen, les médias dominants ont fait preuve d'une incroyable complaisance en surexposant le FN, en lui offrant des publi-reportages, en mettant en exergue des sondages bidons, en publiant des articles dignes de la presse people, en fabriquant des personnages médiatiques tels que Ménard ou Collard, en publiant une interview de l'héritière à la veille d'une élection, ou en privilégiant les faits divers sous un angle ethnique plutôt que social.

Ces médias dominants, dont certains survivent grâce à la manne publicitaire, aux subventions publiques ou à la générosité de capitalistes, ont choisi leur camp : le FN plutôt que le Front de gauche !

Aussi, partagent-ils avec les partis austéritaires la responsabilité de la montée du FN.

Bien entendu, des esprits brillants relativiseront le résultat du FN aux européennes avec l'abstention. Mais, il n'empêche que ces élections ont à la fois donné la victoire à l'extrême droite et assuré la pérennité de l'hégémonie du PS. Quant à l'abstention, elle est aussi une des raisons du succès du FN. Et, elle n'empêchera pas l'UE d'avancer, hélas.

Désormais, forte de cette victoire, l'extrême droite est sur une dynamique qu'il sera très difficile à contrer. Que feras-tu la prochaine fois, ami-e abstentionniste ?


Tiens, je n'ai pas parlé du Front de gauche ! Ou si peu ! Je me demande si ces européennes ne marquent pas officiellement sa mort... Mais comme disait en substance Lavoisier, rien ne se perd, tout se transforme ! Et j'ai comme le sentiment qu'à gauche du PS [1], il va falloir formater un certain nombre de choses dans les pratiques, le programme, les alliances et la structure... Être cohérent. Faudra peut-être aussi arrêter de personnaliser et penser boutiques PCF, PG ou GU. Faudra peut-être également que des politiques - par exemple Pierre Larrouturou et d'autres - arrêtent de se prendre pour l'homme providentiel en créant leur organisation aux petits oignons et en croyant au miracle de la société civile. Bref, va peut-être falloir arrêter les conneries...

Note

[1] (Le PS à moins de 15 % ! J'entends les dents des notables et des arrivistes "socialistes" claquer de peur)

Commentaires

1. Le lundi 26 mai 2014, 02:00 par Marie31

Triste...très triste ce soir.

Mais superbe billet, tout y est.
Ce n'est sûrement pas aussi clair pour tout le monde. Nous sommes peu, je pense, à être conscient de ce qui se trame au- delà des apparences affichées.
Va falloir resserrer les rangs, et sérieusement. Surtout, ne rien lâcher !

Cordialement,

Marie R.

2. Le lundi 26 mai 2014, 07:33 par hêtre_cyprès

1° Le FN sert "à rien"...et perso je préfère qu'il gobe des mouches au parlement européen

Au fond, c'est pas sikon de les envoyer glander au parlement européen plutôt que de les avoir sur le dos en France

Ceci dit mon poulain du NPA et le NPA n'a pas réussi à avoir un siège pfffff zut alors...

Quant au Front de Gauche...en restant à 5 sièges il peut s'estimer heureux d'échapper à la distribution des dividendes !!

3. Le lundi 26 mai 2014, 09:37 par Lou de Libellus

Comme tu ne fréquentes pas FaceBook, je t'informe de mes derniers billets, d'hier.

"Européennes 2014.
Lib-Info, fb105.5, 8 h 05. Les premières estimations, Lou ?
_ à 8 h 03, 0,1% des électeurs ont voté, une participation sans changement par rapport aux dernières élections, à la même heure ; on observe les mêmes miettes de croissants sur les urnes et les mêmes traces de beurre frais sur les enveloppes.
_ rappelons à nos lecteurs que nous ne pouvons donner une estimation des résultats qu'à 20 h ; Lou, que pourrait-on dire, sans rien révéler, à partir de cette première estimation de la participation ?
_ 27 22 11.
_ Lou fait son tiercé, ou il téléphone, ou il cuisine ; merci, Lou !"

  • * *

"Européennes 2014.
Lib-Info, fb105.5, 11 h 25.
_ à 11 h, Marine a voté, dans le secret de l'isoloir, pour... Marine ! Cinq minutes plus tard, Manuel a voté pour... Bruxelles !
_ actuellement, nous avons Lou... en léger différé... Il était 11 h... Lou, quel est votre ressenti à 11 h ?
_ là, je ressens comme un petit creux.
http://www.youtube.com/watch?v=jjIF... "

  • * *

"Résultats :
FN, 25,65 %
UMP, 20,67 %
PS, 13,97 %
UDI/Modem, 9,76 %
EE-LV 8,86 %
Front de gauche, 6,23 %
Où l'on voit que l'estimation donnée à 8 h 05, le matin, se confirme avec une précision qui vous aurait évité une randonnée-aux-urnes et une fastidieuse soirée télévisée, animée par David Pujadas, ami de Roger Cukierman, ami de Marine Le Pen via Louis Aliot (24% dans le Sud-Ouest) - les trois segments de phrase précédents sont vérifiables."
- - -
Mes « estimations » ont déjà été publiées, ici-même, il y a plusieurs mois. Aucune surprise, aucun « choc », aucun « bloody sunday ». D'où viennent les algues dans la marée bleue ? Des analphabètes ! De tous les partis. De ceux qui trouvent dans l'antisémitisme la « solution finale » à toutes les misères, de ceux qui croient encore que le FN réalisera leur « rêve » de purification.
Le seul vrai gouvernement de la France est au CRIF (voir Louis Aliot, ci-dessus).
Comme le « présumé » (« coupable » est devenu un mot interdit) du monopole de l'énergie française et mondiale, comme celui du monopole de l'armement français et presque mondial (en partage avec deux autres complices pour toute la planète), comme celui du monopole de la banque mondiale (en fait, ils sont huit, de la famille, propriétaires de la Banque Fédérale des États-Unis), comme ceux-là (et d'autres, des subalternes, déjà en bleu sur la voie publique) sont intouchables, c'est « le petit tapissier juif de la rue Pelleport » (j'en ai parlé, ce n'est pas seulement une image) qui sera massacré. Samedi dernier, un musée de Bruxelles, et la synagogue de Créteil. Depuis des mois, des années, le vandalisme, les agressions.
Les analphabètes ont le droit de vote. Ils ont aussi les moyens, sinon le droit, de reprendre « la route antique des hommes pervers » (René Girard).
J'avais peur, je l'ai écrit dans un commentaire d'ici. Je suis « désolé » (c'est ce qu'on dit ?) d'avoir eu raison d'avoir peur.
Les anciens persécutés n'ont rien à craindre du FN (des analphabètes, c'est autre chose), mais il ne va pas faire bon être basané, maghrébin ou rom.

Un dernier mot.
Philippe de Broca, dans le commentaire accompagnant son film « L’incorrigible » (en édition DVD), répond à une question (au cours de la scène dans le camp de Gitans) :
_ Ce sont de vrais Gitans ?
_ Oui, j'aime bien les Gitans, leur liberté, mais... ce sont des chenapans – sourire.

J'aime bien la liberté. Et on pourrait faire l'économie de charters en déchenapandisant les Roms qui veulent vivre chez nous – ceux que je croise régulièrement au marché, où ils font marcher le commerce, sans aller voler des poules !
Je reste rêveur, d'un autre rêve, j'ai appris à lire à l'école.

4. Le lundi 26 mai 2014, 16:13 par hêtre_cyprès

A propos d'abstention : + de 56,5 % SANS compter les votes blancs et nuls

je suis pas assez brillant pour en tirer une leçon...mais l'abstention comment elle brille

5. Le lundi 26 mai 2014, 18:14 par des pas perdus

Merci Marie 31

Hêtre_cyprès : l'abstention brille mais politiquement, elle n'empêchera pas les desseins des néolibéraux. Quant au FN, il va avoir une force de frappe inédite en ayant plus de moyens financiers.

Lou : rien à ajouter. Merci pour Bedos, le père... On n'a pas de pétrole mais on a des fafs !

6. Le lundi 26 mai 2014, 18:23 par hêtre_cyprès

le grand courroux à fait sa conférence de presse reconnaissant des erreurs...sera t on lesquelles ?

7. Le lundi 26 mai 2014, 19:55 par des pas perdus

soyons patients !

8. Le mercredi 28 mai 2014, 15:13 par joel

Où est la percée historique du FN ???

Décidément, on a des médias proprement hallucinants !

Propagande avant l'élection, et encore dès 20h le soir des résultats !



Ci-joint les résultats du vote en France, et pour comparer, je mets aussi les résultats du vote du premier de la présidentielle de 2012 (Source : interieur.gouv.fr)



Présidentielle 2012 : FN = 6 421 426 voix soit 14% des inscrits (46 Millions)
Européenne 2014 : FN = 4 711 339 voix soit 10,1% des inscrits (46,5 Millions)



Une perte de 1,7 millions électeurs, une baisse de 4% ! ou est donc la "percée historique" du FN ?



Nulle part ! Il n'y a pas de percée du FN ! Il y a juste un parti qui se casse moins la gueule que les autres, c'est tout !



Mais dès 20h à 22h, c'était un tout autre discours (et même aujourd'hui, et sans doute les jours suivants), parce que jusqu'à 22h, ils ne donnaient pas l'abstention, ni à la télé, ni même sur le net !

Incroyable, alors qu'ils avaient des estimations à la décimale prêt sur les partis, pourquoi ont-ils attendu 22h pour donner le pourcentage d'abstention, et encore sur le net (alors qu'ils l'avaient, c'est une certitude) ?



Sans doute pour avoir 12 heures pleines, en prime-time, pour bien culpabiliser les mauvais citoyens que nous sommes de n'avoir pas été voter pour les eurobéats.

Et ainsi de nous rabâcher ad-nauséum, la "percée historique" d'un FN à 25%, devenu le premier parti de France, alors que c'est plus que jamais l'abstention le premier parti de France :

Abstention, blancs, nuls = 27 600 000 d'inscrit = 59,3% ! 27,6 millions !



Le FN perd 1,1 Millions d'électeurs (-27%), mais les grands perdants sont surtout :
la gauche de droite (PS, divers gauche) qui passe de 10,3 M à 3,25 M (-69%)
la droite qui passe de 9,75 M à 5,1 M (-48%)
la gauche (de gauche) qui passe de 4,6 M à 1,5 M (-67%)



Toutes les voix manquantes, ne sont pas au FN, puisqu'il perd des électeurs, mais bien dans l'ABSTENTION (59,3%)

En fait, les gens ont voté contre l'Europe et ce qu'elle représente de casse sociale, de chômage, de délocalisation, de perte de repère et d'avenir, et pour ceux (comme moi) qui ne voulait pas voter FN, ils se sont abstenus.



Tous les partis pro-européens, ou avec un discours ambiguë sur une hypothétique modification de l'Europe de l'intérieur, se sont effondrés, permettant au FN de rafler la mise.

Le FN est sur le podium, faute de combattants, c'est tout !
- Pro-européen ou pour une modification de l'Europe de l'intérieur (droite, centre, PS, EELV, FdG) : 30%
- Pour quitter l'Europe (FN et abstention) :
70%

Les gens ne veulent pas de cette Europe du capital, depuis 2005 ou ils étaient déjà 55%, ils n'ont pas changés d'avis. Au contraire ils sont maintenant 70% !

Peut être qu'enfin ce discours sera entendu à gauche ?....

De tout cœur je l'espère !

9. Le mercredi 28 mai 2014, 16:05 par des pas perdus

J'espère qu'il le sera également. Tu as raison de rappeler ces chiffres. Mais dans cette désaffection, le FN a su tirer son épingle...
Le discours du FDG manquait de clarté. Il m'a fallu lire de près pour comprendre ce que signifiait rompre et refonder l'Europe...

10. Le mercredi 4 juin 2014, 06:19 par blog

le problème avec votre analyse g c'est qu'elle est fausse la France est absolument antilibérale malheureusement f

11. Le mercredi 4 juin 2014, 06:33 par des pas perdus

Blog : c'est vrai, mais ces gouvernants le sont...