Pendant que d'autres se perdent à penser à des primaires à gôche durant le mouvement social contre la loi El Khomri et à se réunir en petits conclaves, Mélenchon est le seul candidat déclaré qui défend et rend audibles des idées auxquelles je crois : la constituante et la VIème République, le salaire minimum et maximum de 1 à 20 dans chaque entreprise, la reconstruction du service public et le développement du secteur coopératif, l'écosocialisme et la sortie du nucléaire, la sortie de l'Otan et le plan B.
J'estime que le plan B constitue une nouveauté importante, voire essentielle qui tire toutes les leçons de l'échec de Tsipras. Je suis européen et reste favorable à la construction européenne. Sauf, que l'Europe construite par l'UE se moque de la démocratie et de la volonté populaire, interdit toute politique de gauche, et soutient la politique impérialiste des Etats-Unis.
Par conséquent, il faut sortir de cette UE et de sa zone euro pour développer une politique de coopération européenne et internationale tout azimut et à géométrie variable plutôt que de rester enfermé dans le carcan de la construction autoritaire et antidémocratique qui impose aux peuples européens la concurrence dans tous les domaines d'activités et le dumping social.
D'où l'importance du plan B en cas de non respect de la volonté populaire française par les instances de l'UE.
Par ailleurs, on me rétorquera que Mélenchon est un vieux politicien professionnel. A cela, je réponds : tant mieux. Sa carrière est derrière lui. A son âge, il n'a pas l'intention de devenir dictateur, pour paraphraser de gaulle, et souhaite laisser dans l'Histoire l'image d'un homme fidèle à ses idéaux de gauche.
Tant mieux également, parce que je ne m'imagine pas comment une personne inexpérimentée pourrait sortir indemne d'un système oligarcho-médiatique qui combat par tous les moyens les idées de la gauche radicale et écologique.
Pour mémoire, j'ai vu combien les médias ont tenté de saboter la campagne du Front de gauche en 2012 quand les sondages devenaient favorables : photos systématiquement grimaçantes du candidat, caricature de singe, emploi d'un vocabulaire animalier, articles haineux, analyses caricaturales du programme L'Humain d'abord . Depuis, ils ont continué avec comme point d'orgue, les images truquées du Monde. La dernière de DPDA fut un festival : agressivité habituelle de pseudos journalistes, propos mensongers et affirmations grossières de Lenglet dès ses premières paroles pour le discréditer, interlocuteurs de la société active, comme par hasard atypiques, dans leur profession...
Enfin, on me dira que c'est la candidature d'un homme seul, et non d'un collectif. Mais, que représentent aujourd'hui les partis de la gauche de la gauche du PS ? Certes, un nombre conséquent de militants et d'adhérents, mais, nettement inférieur au nombre de citoyen-ne-s qui ont rejoint les comités de soutien de La France insoumise...
La question n'est pas d'aimer ou de détester un-e candidat-e, ou se demander si il ou elle a des chances de figurer au second tour de la présidentielle, voire de l'emporter, mais de soutenir celle ou celui qui défend les idées auxquelles je crois face à la droite (LR et PS) et à l'extrême droite. Et le reste n'est que littérature.
Aussi, mon choix est fait : je serai Place Stalingrad, dimanche 5 juin.
Commentaires
Tu oublies tout de même Jacques (Nikonoff), qui a pris la précaution de confirmer sa candidature le 29 mai, date symbolique.
Je persiste à penser que son programme a le profil qui te convient, à ceci près que ton plan B, c'est son plan A. On ne va pas commencer par perdre du temps à solliciter des aménagements à l'union européenne, aménagements impossibles à 28. On sort d'abord, franco de port, à NOS conditions, selon le principe de nécessité (et bon sang, la nécessité, elle nous colle aux talons) tout en se préservant des spéculations, justement en allant vite.
http://www.pardem.org/presidentiell...
Bab, à mon sens le plan B à deux vertus, une pédagogique et l'autre pour laisser à l'UE la responsabilité du départ d'une nation fondatrice
Tu as raison DPP, mais c'est dommage que cela risque d'occasionner des années de perte de temps. Est-ce que ça en vaut la chandelle ?
@ DPP
Elle était où la grosse voix insoumise de JLM quand il aurait fallut recadrer la fausse-vrai-scission de PL ? (qui peut le moins peut le plus ? lol ?)
@ Bab
Ni droite ni gauche mais "Instaurer le droit opposable à l’emploi effectif permettant l’emploi pour tous, l’État étant l’employeur en dernier ressort."
Tu nous a pris pour des caves, tu crois qu'on sait pas lire ?
Ou alors peut-être que tu ne comprends pas toi ce que tu lis ?
Arthurin, tu connais la finalité à laquelle j'aspire. L'abolition totale du terme "travail".
Il faut (oui, il faut) en passer par de dures contraintes, dont celle de l'État maître d'œuvre final. Ainsi en est le passage de la société de l'échange à celle du partage. Cela risque de grincer.
Oui, je sais tu n'es pas d'accord.
Bab, je ne pense pas que ça ferait perdre du temps. Quelques mois, tout au plus, et bye bye. Et puis, il faut bien ces quelques mois pour préparer matériellement la sortie.
Arthurin, je n'ai jamais dit que c'est le candidat ou le politique idéal. (PL, quid ?) C'est peut-être pour ça qu'il veut laisser une belle image de lui...
@ DPP
Pierre Laurent. (et errata : il fallait lire "qui NE peut le moins, peut le plus ?")
@ Bab
Abolir l'organisation de tâches socialement utiles (alias le travail) ? Ok si tu veux, bon courage.
Par contre abolir l'organisation de tâches subordonnées à l'accroissement de valeur des capitaux financiers des propriétaires de patrimoines lucratifs (alias l'emploi), non ? Ça, ça va, jusqu'à instaurer un droit opposable...
Et a priori l’État employeur en dernier ressort =/= l'État maître d'œuvre final.
Travail : de l’ancien français travail (« tourment, souffrance ») (XIIe siècle), du latin tripalium (« instrument de torture à trois poutres »).
Les trois sont un : Hollande, Valls, Macron.
Arthurin, comme je t'en avais parlé, toutes les tâches sont utiles, y compris le fait de porter un enfant, y compris le fait, chacun à son tour, de coordonner les tâches en commun d'un certain nombre d'autres citoyens.
Arthurin, quelle scission ? Leur brouille des municipales.
Bab : certaines tâches sont utiles et parfois guère intéressantes. Pour l'avoir vécu au boulot, j'ai connu des collègues qui laissaient faire leur boulot par les autres... Alors, que faits-tu des tire-au-flanc dans la société de tes rêves ?
@ Lou
En 9 siècles+ la sémantique évolue, le français est une langue vivante, wesh gro.
@ Bab
La fabrication d'Apple Watchs déjà obsolètes (en sus d'être inutiles) par des travailleurs exploités (pléonasme du coup ?) (tâcheron ça paraît guère mieux :/), c'est socialement utile, on est sûr ?
Pis, l'aliénation des tâcherons à des postes débiles et répétitifs serait socialement utile ?
Le contexte de la tâche, les conditions, l'organisation, le but de la tâche, son objet, importe au moins autant que la tâche elle-même ; ta conception du travail libre (de l'organisation libre des tâches) s'entend, mais elle est antinomique de l'emploi tel que conçu in situ ; tu ne peux donc pas recommander ces ultra-libéraux, cochons qui s'en dédisent, ni adhérer à leur concept fumeux de "tripalium pour tous".
@ DPP
What else ? La mort clinique du FdG est notée à cette heure là.
Dans le système des institutions actuelles, la gauche radicale avec ses candidats multiples va donner le pouvoir à ses ennemis.
Les élections présidentielles ne m'intéressent plus depuis longtemps, il n'y a effectivement aucune perspective de ce côté malgré les discours enflammés.
Arthurin, à partir du moment où l'on ne fait plus que des objets utiles, indéfiniment réparables, à la demande et non en stock, cela change tout. On s'éloigne complètement de l'actuel productivisme.
Alors pourquoi recommandes-tu des gens favorables à l'emploi, de facto au rapport de subordination, par corollaire au productivisme ?
Que veux-tu dire, Arthurin ? Pour le moment (j'insiste sur le "pour le moment") je ne recommande que des personnes susceptibles de nous sortir du pétrin actuel, ce n'est que hors mondialisation capitalistique qu'on pourra penser à passer à une nouvelle phase. Chacun sait, ou devrait savoir, que l'union européenne est sciemment irréformable.
Robert, à part les candidats de LO et du NPA qui ne vont guère peser, je ne pense pas que la gauche radicale soit responsable de la victoire de la droite. Même si tu n'y crois pas, cette élection permet de diffuser nos idées.
@ Bab
Tu as dis : "Je persiste à penser que son programme PARDEM a le profil qui te convient", ce qui est une recommandation.
Or ce programme dit en son point VI : "Instaurer le droit opposable à l’emploi effectif permettant l’emploi pour tous, l’État étant l’employeur en dernier ressort."
L'emploi (alias : l'organisation de tâches subordonnées à l'accroissement de valeur des capitaux financiers des propriétaires de patrimoines lucratifs), allo ? T'es sérieux ?
@ DPP
La gauche (https://redvolted.wordpress.com/201...) n'est pas présente parmi les partis politiques puisque, a minima, aucun ne prône la démocratie au sens strict ; la droite est au moins forte de ça. Pire elle a parfaitement identifié le point de faiblesse pour proposer un suffrage local soumis au rapport de force (le referendum dans les entreprises) qu'elle présente comme la démocratie pour saper toutes velléités de ce côté là.
Ah merde je me suis encore fait avoir par les crochets, je voulais mettre PARDEM entre crochets >.<
Qu'est-ce-que la gauche en ces temps d'enfumage ?
Attendu le fondement moral de la société.
Attendu le caractère relatif de la morale.
Attendu l’origine historique des termes droite et gauche.
Attendues les déclinaisons du libéralisme métaphysique et leur subordination à l’axiologie politique.
Le mot « Gauche » est le raccourci sémantique qui caractérise l’axiologie politique qui tend vers le bien public et commun.
(extrait de : https://redvolted.wordpress.com/201...)