Une seule solution contre la banalisation du travail dominical : Mélenchon

un léger décalage...

Billet

Avant et durant les débats portant sur la loi Macron, un patron s'était particulièrement illustré sur le front du travail dominical.

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Il avait envoyé 300 salariés manifester. Les médias du CAC40 s'étaient transformés en porte-voix de ces travailleurs extrêmement volontaires pour bosser 7 jours sur 7 : décidément, les lois et règlements régissant le travail dataient d'une autre époque, la liberté de travailler durement brimée et les syndicats carrément pas représentatifs des salariés !

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Pour réussir son opération, le président de Bricorama s'était attaché les services d'une agence de communication afin que les "manifestants" délivrent les bons éléments de langage et fassent monter la sauce médiatique. Enfin, ce PDG avait tout simplement menacé de supprimer 500 emplois !

Bien entendu, le président Hollande avait capitulé sur toute ligne. Et, le si moderne Macron fit adopter sa loi avec le 49-3. Arnaud Montebourg, soutien de poids du candidat socialiste Benoît Hamon, avait même remis la légion d'honneur au PDG de Bricorama, délinquant multirécidiviste en matière de droit du travail.

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Pour faciliter le volontariat de ses salariés mal payés, le PDG de Bricorama avait quelque peu relâché les cordons de sa bourse : majoration des heures dominicales à 200 % et jour de repos compensateur.

Mais depuis, la direction de Bricorama ne compte plus majorer les heures dominicales que de 100 %, ce qui représentera une perte mensuelle pouvant s'élever jusqu'à 300 euros par mois pour certains salariés.

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Pour le syndicaliste FO, interviewé par le Miroir social, ce recul des droits risque de s'étendre à tous les salariés contraints de travailler le dimanche :

« Maintenant que le travail du dimanche a été banalisé, les employeurs vont rogner les compensations. Les salariés ne percevront plus que 10 à 20 % de salaire en plus, comme c’est le cas dans la sécurité et la propreté, voire plus rien du tout en plus, comme dans le milieu hospitalier »

Alors que faire ? Voter pour le seul candidat qui s'engage à abroger les lois de banalisation du travail dominical : Jean-Luc Mélenchon.

Commentaires

1. Le dimanche 26 mars 2017, 17:05 par babelouest

Elémentaire, mon cher Houat sonne ! (ce qui s'appelle se faire sonner les cloches)

Mélenchon, sinon rien. Rien. Le KO.

2. Le dimanche 26 mars 2017, 18:24 par des pas perdus

ça monte parait-il...

3. Le dimanche 26 mars 2017, 19:02 par Arthurin

"voire plus rien du tout en plus, comme dans le milieu hospitalier"

Ahah, faudrait déjà que les heures supp soient payées...

https://www.youtube.com/watch?v=rlz...

4. Le lundi 27 mars 2017, 08:23 par AgatheNRV

Quel scandale ! Des tours de passe-passe pour escroquer toujours plus les salariés! Vive les guyanais ! Vive l'insoumission !

5. Le lundi 27 mars 2017, 14:53 par des pas perdus

Arthurin, les paroles sont claires :)
Agathe, j'ai aimé hier que Mélenchon lise la lettre des guyanais au président.

6. Le vendredi 31 mars 2017, 11:47 par Etienne

Bonjour à tous,
Je suis arrivé sur votre blog et plus précisément sur cette article.
Ma question est la suivante: pourquoi le travail le dimanche serait-il une plaie pour l'ensemble des salariés ?
Il est concevable (et cela est même sur) que des salariés souhaitent pouvoir travailler le dimanche pour pouvoir gagner plus. Pourquoi leur faciliter l'accès à ces revenus supplémentaire serait-elle une mauvaise chose ?
Sans parler du fait que cette pratique du travail le dimanche est répandue dans le monde entier, et notamment occidental, sans problème particulier.

Ce post n'est pas écrit avec une volonté de confrontation mais de compréhension.
Merci par avance pour vos retours.

7. Le vendredi 31 mars 2017, 14:51 par Arthurin

Salut Etienne,

Et pourquoi pas 7/7 365j/an, 15h par jours (ou plus) et dés l'âge de 10 ans (ou moins), ça permettrait de gagner vachement plus, non ?

La société a fonctionné comme ça pendant des décennies sans problèmes particuliers, non ?

Tu dois comprendre que le gain ne doit et ne peut être la seule motivation, mais si tu n'as pas pu le comprendre seul...

DPP, si tu trouves que ma réponse manque de cordialité, libre à toi de me censurer, je ne m'en formaliserai pas :)

8. Le lundi 3 avril 2017, 13:33 par Etienne

Arthurin,

Merci pour ton retour!
Je comprend ton point de vue, mais une fois encore pourquoi l'interdire/imposer à tout le monde ?
T'as première phrase caricature le sujet de la discussion, mais il est possible d'imaginer un système plus.. censé et protégeant d'éventuels abus.

C'est surtout ce point d'ancrage dans le "NON" définitif et global des anti-dimanche qui me dérange. Chaque personne à une situation différente et lui offrir des options variées ne peut que la servir.

Merci par avance pour vos retours.

9. Le mardi 4 avril 2017, 12:28 par Arthurin

Je t'en prie Etienne, pardonnes mon ton austère et cette argumentation par l'absurde, mais cela permet de savoir rapidement où on est.

Si tu me concèdes que l'argent ne peut être le seul motif et que tu crois vraiment que "il est possible d'imaginer un système plus.. censé et protégeant d'éventuels abus" alors tu comprendras aisément que les conditions dans lesquelles sera imaginé ce système sont primordiales, j'ai nommé le rapport de force, or celui-ci est clairement défavorable aux travailleurs. Par voie de conséquence toute la libéralisation induite directement par cet état de fait n'est pas "variation d'options" mais enculerie en bonne et due forme, d'où notre opposition de principe, pas simplement au travail dominical mais à tout le processus qui permet ce genre de décisions unilatérales (pour répondre finalement à ta question :p).

Travailler le dimanche, pourquoi pas, dans le cadre d'une SCOP où les travailleurs décident eux-mêmes, déjà en amont, de leurs conditions de travail, de leur rémunération, etc. par exemple ? Et dans un cadre global où la hiérarchie des normes n'est pas inversée (cad où le code du travail reste le minima incompressible), ce qui sous-entend un État puissant pour faire respecter la loi...

Tu vois c'est un positionnement axiologique complet qui requiert in fine rien de moins que la démocratie, donc très loin de moi cet "ancrage définitif et global".

10. Le vendredi 7 avril 2017, 11:47 par des pas perdus

Excellente réponse Arthurin

11. Le samedi 8 avril 2017, 03:08 par Arthurin

Oh, merci beaucoup Steph :)