Cet accord fixe la fin de la journée de travail du dimanche à 19 heures. Or en réalité, les galeries fermant leurs portes à 19 heures, les salariés travaillent bien au-delà.
Aussi, le SCIP - le Syndicat du commerce indépendant et démocratique qui est l'ancienne section locale de la CFDT - a porté l'affaire en justice. Cette semaine, le juge des référés a considéré que les salariés devaient effectivement cesser de travailler à 19 h. Les Galeries Lafayettes seront condamnées à payer une astreinte de 3000 euros en cas d'infraction constatée.
A travers cette victoire syndicale, on réalise combien de la loi Mallié aux ordonnances de la loi travail n°2 en passant par les lois Macron et El Khomri, la lutte est passée de la défense du repos dominical à celle du respect des horaires du travail dominical.
Par conséquent, les gouvernements de droite classique et les gouvernements socialistes ou macroniens, avec la collaboration active de certains syndicats, en particulier celle de la direction nationale de la CFDT, ont réussi leur travail de sape... [1] [2]
Les luttes syndicales ont permis des victoires locales et ponctuelles ou de retarder le mouvement de régression mais au final elles ont échoué à empêcher la régression sociale. Aussi, il serait temps que les directions des syndicats opposés aux politiques néolibérales fassent leur inventaire : les grèves sectorielles ou corporatistes de 24 heures, sont inutiles voire même contre-productives.
Commentaires
Nos désillusions nous font progresser...
Quel philosophe !
Enfoncer dans la mouise...
Aprés la guerre, Karl Polannyi expliquait que le chemin qui mène vers une "société juste et libre" est " barré par un obstacle moral": "La planification et le dirigisme sont accusés d'être la négation de la liberté. La libre entreprise et la propriété privée sont déclarées parts essentielles de la liberté." Dans nos sociétés complexes ne restent donc que ces deux possibilités comme choix possible, le "libéralisme économique" ou le "fascisme"....On voit que l'on a guère évolué puisque la peur du second nous fait toujours choisir le premier! On n'a pas su inventer cet autre chemin, le socialisme que Polanyi espérait, équilibre savant entre libertés, planifications et pouvoir. Nos désillusions finiront bien par nous faire progresser.:-)
Je lisais il y a quelques minutes un article de Hervé Kempf sur l'avenir de la ZAD de Notre Dame des Landes. Il semble bien que la FNSEA, ce MEDEF de l'agriculture, craigne beaucoup une nouvelle donne revenant, pour autant que j'en sais, à ce que pensaient les paysans il y a plusieurs siècles : pour eux l'important est LEUR terre, celle sur laquelle ils travaillent jours après jour ; peu importe que juridiquement, devant notaire, d'autres personnes décident que cette terre est à eux moyennant une monnaie plus ou moins factice versée.
Je me souviens d'une scène du début du film "Les Raisins de la colère". Le grand-père, dont un jeune imbécile gras a détruit la maison avec son bulldozer, prend une poignée de l'ingrate chose friable sur laquelle il est debout. Il la laisse filer entre ses doigts, et murmure, désabusé : « Mais c'est ma terre.... »
Robert, je crois que l'avenir en commun essaie de tracer ce chemin. Par ailleurs, Lordon récemment évoquait les scops et B. Friot : https://www.youtube.com/watch?v=vZH...
Bab : Le modèle agricole de la FNSEA est à bout de souffle.Il se maintient grâce aux aides, notamment de l'ue.