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dimanche 27 septembre 2015

Fermeture provisoire

Ces derniers jours, les plus folles rumeurs se répandent sur le net. Elles plongent même les salles de rédaction les plus prestigieuses dans le désarroi . Le blog serait définitivement fermé ! Ne me demandez pas lequel, voyons : celui-là ! Que vous êtes taquin-ne-s !

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samedi 19 septembre 2015

M comme...

En m'apprêtant à traverser les voies de chemin de fer par le pont de la rue Riquet pour gagner le quartier Marx Dormoy, je ne pensais pas que mon appareil photo, ou plutôt mon smartphone garanti sans pomme, allait être autant mis à contribution...

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vendredi 4 septembre 2015

Vernon Subutex 2 bis (V. Despentes)

« C’est devenu ça, cette gauche qui l’a enthousiasmé, plus jeune. D’une part, ceux qui ont gardé une condescendance justifiée par l’exotisme : qu’on laisse les basanés s’épanouir entre le tapis de prière et trois sourates, ça suffira à leur intellect. Et, en face, ceux qui s’approprient la laïcité pour sommer les fils d’immigrés d’être les plus zélés des renégats, toujours prêts à se désolidariser de leurs semblables afin de gagner la médaille de l’intégré exemplaire. La docilité, de part et d’autre, c’est ce qu’on attend de l’Arabe – qu’il se soumette à la barbarie des siens ou à la violence de l’Etat français, peu importe, pourvu qu’il renonce à sa dignité pleine. Et derrière l’Arabe, c’est le précaire qu’on vise : ce que ses collègues de gauche réclament, au fond, c’est que le plus démuni apprenne à souffrir en silence. »

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mardi 1 septembre 2015

Vernon Subutex 2 (V. Despentes)

« Il existe une différence de taille entre sa génération et celle de Laurent. La sienne n’adulait pas les bourgeois. Quoi qu’ils en disent, les prolos d’aujourd’hui voudraient tous être nés du bon côté du manche. A Lessines, où il a grandi, les sirènes des carrières rythmaient le temps. On méprisait les bourgeois du haut de la ville. On ne buvait pas avec le patron. C’était la loi. Dans les bistrots, ça ne parlait que de politique, la haine de classe nourrissait une véritable aristocratie prolétaire. On savait mépriser le chef. Tout cela a disparu, en même temps que l’amour du travail bien fait. Il n’y a plus de conscience ouvrière. Tout ce qui les intéresse, les gars, c’est ressembler au chef. Un mec comme Laurent, si on lui laissait carte blanche, ce qu’il désire n’est pas de forcer les nantis à partager mais d’entrer dans leurs clubs. Uniformité des désirs : tous des beaufs. Ça fera de la bonne chair à canon, ça. »

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