coups de coeur

Et si nous partagions nos coups de coeur... ?

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mercredi 30 novembre 2016

14 juillet (E. Vuillard)

« Des familles de mendiants somnolent sous les porches. Beaucoup de Parisiens ont à peine de quoi acheter du pain. Un journalier gagne dix sous par jour, un pain de quatre livres en vaut quinze. Mais le pays, lui, n'est pas pauvre. Il s'est même enrichi. Le profit colonial, industriel, minier, a permis à toute une bourgeoisie de prospérer. Et puis les riches paient peu d'impôts; l'Etat est presque ruiné, mais les rentiers ne sont pas à plaindre. Ce sont les salariés qui triment pour rien, les artisans, les petits commerçants, les manœuvres. Enfin, il y a les chômeurs, tout un peuple inutile, affamé. C'est que, par un traité de commerce, la France est ouverte aux marchandises anglaises, et les riches clients s'adressent à des fournisseurs étrangers (...). »

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jeudi 3 novembre 2016

White trash (John King)

« Il est naturel que les gens essaient d'améliorer leur sort. Cela il l'accepte, aussi insignifiantes que soient leurs victoires, quand on les compare aux victoires des héros. Il souhaiterait que l'humanité soit délivrée de toute souffrance, mais il est réaliste. La vie est un combat, ainsi va le monde. La sélection naturelle est une loi de base. Cliché certes, mais non moins vrai : la vie est injuste. Aucune révolution n'y changera rien. Il y aura toujours des leaders, comme il y aura toujours ceux qui se laissent mener avec reconnaissance. Faute d'hommes instruits prêts à faire des sacrifices, toute la civilisation tomberait en ruine »

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jeudi 27 octobre 2016

Vers l'abîme (E. Kästner)

« Ce cirque a commencé à la cathédrale ! piaillait une demoiselle au teint pâle. Ils ont dit que l'université était une institution pour enfants demeurés ! Que la bibliothèque nationale était l'hôtel de ville. Et la porte de Brandebourg une tour de signalisation, pleurait la grosse dame, qui sécha ses larmes avec émotion.»

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mercredi 7 septembre 2016

L'art de la guerre financière (J.F. Gayraud)

« Faute d'opposition, ce nouveau capitalisme enclenche ses dynamiques les plus mortifères. Rien ne le protège plus de ses pires emballements. Il n'a plus d'adversaire à sa mesure pour le calmer et en définitive le protéger contre lui-même. La dérégulation la plus dogmatique triomphe. L'idéologie communiste à terre, le terrain est libre pour que la benoîte doctrine libérale se transforme en dogme sectaire. Une version stalinienne du libéralisme s'est emparée des esprits, sous la forme d'une "chienlit laisser-fairiste", pour reprendre l'expression du premier prix Nobel français. »

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