Un peu tout cela...

Ces 15 dernières années, la gauche européenne a suivi l'exemple du New Labour de T. Blair, c'est-à-dire en menant une politique de droite. Cette gauche-là a démissionné. Par comparaison, le PS de Jospin représentait une anomalie avec les emplois jeunes, le PACS et les 35 heures...

Les médias dominants et complaisants avec le medef ont pointé cette différence pour affirmer que le PS de Jospin était archaïque, que le socialisme à la française était quasiment digne de l'URSS... Le problème dans cette histoire réside dans le fait que les dirigeants du PS, dont S. Royal, ont eu tendance à les croire et à s'aligner sur l'idéologie blairiste...

Que n'a-t'on pas entendu pendant la présidentielle ? Une petite remise en cause des 35 heures... Affirmer qu'augmenter le SMIC n'était pas très réaliste... Qu'il fallait même augmenter l'âge de la retraite... Qu'il y avait trop d'impôts...

A la lumière des défaites du SPD, du parti démocrate hier et de S. Royal, il est temps de tirer le bilan. Pourquoi voter pour une gauche qui reprend quasiment in extenso l'idéologie socio-économique de la droite? Les électeurs en Europe ont répondu : Merkel, Sarkozy, Berlusconi...

Au PS et à la gauche européenne, aujourd'hui, d'en tenir compte. De tirer un trait sur l'idéologie social-libéral du blairisme et d'imaginer un programmme réaliste qui remet au coeur de son action la lutte contre les inégalités sociales et la redistribution des richesses. Bref, à la gauche de proposer au corps électoral une véritable alternative politique réaliste.

Il est urgent que la gauche redevienne la gauche en ces temps de précarité sociale généralisée.