les JO de Pékin au service de la propagande politique, comme d'habitude et partout ailleurs...

Comme on peut simplement le constater sur ces photos, le pouvoir perpétue un véritable culte à Mao. Aussi, est-il courant de voir des affiches avec le sigle des JO et une représentation du fondateur de la République populaire de Chine. La propagande à destination de la population fonctionne à plein.

Sans être sinologue, on peut affirmer que la Chine de 2008 n'est plus celle de Mao aussi bien économiquement que socialement. Un timide vent de liberté souffle dans de nombreux domaines de la vie, hormis la liberté d'expression dans la vie politique.

De la dictature du prolétariat instaurée par Mao ne demeure que la dictature du parti du peuple. Une dictature qui n'hésite jamais à réprimer toute forme d'opposition comme en 1989 ou cette année au Tibet.

Le nationalisme s'est substitué au socialisme.

En pleine croissance économique, la Chine est un partenaire incontournable dans les échanges internationaux et commence à contester le leadership des puissances économiques établies. De plus, certains pans de la société bénéficient des fruits de cette croissance. Aussi, certains estiment que ce régime fort est "un mal nécessaire" qui assure le développement et l'unité du pays.

Cette puissance renaissante permet au régime de jouer sur la corde nationaliste pour susciter l'adhésion en sa politique.

Dans ce contexte, les JO représentent un argument supplémentaire dans la propagande du parti du peuple pour renforcer au sein de la population la légitimité du régime en place... et étouffer toute contestation politique.

Cette récupération politique n'est pas propre à la Chine.

Toute manifestation sportive internationale, JO ou coupe du monde de football, où qu'elle se déroule et quel que soit le régime, est systématiquement exploitée à des fins politiques par le pouvoir en place.

Finalement, ce qui se produit en Chine à l'occasion de ces JO était hautement prévisible...