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La droite et le Medef applaudissaient cette initiative !

C'était, hé oui !, la démocratie, la vraie, à bulletins secrets !

Les travailleurs devaient choisir entre travailler 40 heures par semaine y compris les jours fériés (le tout payé 35 heures) ou se retrouver au chômage suite à la fermeture du site .

Le ministre du travail de l'époque, un certain Xavier Bertrand s'exprimait ainsi :

"Voilà un résultat plus qu'intéressant, qui montre que lorsqu'on pose directement la question aux salariés, ils répondent clairement..."

Le ministre fanfaronnait :

"Je note avec satisfaction, avec bonheur, que certaines entreprises, lorsque l'on questionne à bulletin secret leurs salariés sur la durée du travail, préfèrent travailler davantage, produire davantage"...

Xavier Bertrand ajoutait :

"C'est la meilleure réponse à tous les Cassandre qui ne manquent pas d'intervenir sur ce sujet".

Le sieur Bertrand n'avait pas remarqué le cynisme de cette initiative patronale, encouragée par le pouvoir de droite.

L'annonce de la fermeture de l'usine de Clairoix démontre à tous l'__arnaque du travailler plus pour gagner plus et l'échec de la politique économique de Sarkozy.

En 2007, Continental faisait des bénéfices colossaux. En 2009 aussi ! Le retour aux 40 heures lui a permis d'en engranger encore plus sur le dos de ses salariés... et d'investir sur d'autres sites !

En 2010, la production ira dans l'est de l'Europe...

Les travailleurs de Continental peuvent remercier :

  • la droite qui n'interdit pas les entreprises bénéficiaires de licencier;
  • l'Union européenne qui encourage la concurrence entre les travailleurs et le dumping social et fiscal (hélas, le programme des partis sociaux-démocrates et socialistes pour les européennes de 2009, le fameux manifesto, ne remet pas en cause de telles pratiques)...

Le néo-libéralisme sévit dans l'Europe. Aux yeux des néo-libéraux, seuls comptent le libre exercice de la concurrence et la bonne tenue de l'euro. Les salariés ne sont que des variables d'ajustement au service du patronat...

L'histoire de Continental le démontre. Celles de Total et de Grandange également...

Dans cette crise, plus injuste que jamais, une lueur d'espoir nous vient des Antilles où la mobilisation a permis de d'inverser le rapport de forces en faveur des travailleurs.

Une bonne leçon qu'il conviendrait d'appliquer en métropole...