Peillon propose de dissoudre la gauche

un léger décalage...

Billet

A l'instar du tenancier du blog Gauche de combat, nous rions jaune, voire orange, en pensant à la dernière proposition de Peillon.

peillon.jpg

Vincent Peillon rêve d'une alliance élargie du PS au MoDem en passant par le PCF.

Avouez que la chose est grotesque, mais les ambitions inassouvies, l'antisarkozysme et le ralliement à la mondialisation capitaliste heureuse l'aveuglent.

Sur ce coup-là, on trouve même le Peillon un tantinet sectaire puisque chacun sait que les Villepinistes ne sont pas en odeur de sainteté avec l'Elysée... Aussi aurait-il pu proposer une alliance encore plus large !

Peillon et tous ceux qui soutiennent cette nouvelle alliance majoritaire sont porteurs d'un virus bien connu : la confusion des convictions. On en avait parlé (ici).

Les deux dernières décennies ont vu le PS glisser à droite, pas entièrement certes, mais suffisamment pour que certains "socialistes", encartés ou sympathisants, travaillent avec la droite sarkozyste sans avoir le sentiment de trahir... Et d'autres proposent des alliances avec le MoDem :

  • On ne compte même plus les élus et compagnons de route du PS qui poursuivent leurs carrières à droite, tellement d'ailleurs qu'on ne peut plus les qualifier de traitres.
  • Si le MoDem n'est pas une composante de la majorité présidentielle, mais il n'en demeure pas moins historiquement et idéologiquement un parti de droite, malgré les affirmations de son leader. Pour s'en convaincre, il suffit de relire le programme de Bayrou en 2007.

Aussi, sommes-nous opposés à une telle alliance pour les trois raisons suivantes:

  • Bayrou défend toujours des idées de droite;

  • l'enseignement de l'expérience italienne;
  • prendre la place du calife de droite ne constitue un programme en soi.

Aussi, avant de proposer une quelconque alliance, Peillon et ses camarades "responsables" du PS devraient travailler sur des sujets tels que la sécurité sociale, les retraites, la redistribution des richesses, la fiscalité, le découpage administratif, l'Europe, la laïcité, l'écologie, etc.

Pour en savoir plus sur Peillon, on lira cet article : A contresens sur l’autoroute des idées

Commentaires

1. Le lundi 17 août 2009, 15:17 par Nicolas

Ca va te sembler incroyable mais je ne suis on ne peut plus d'accord avec toi ! C'est mon billet sur le sujet qui est bêtement maladroit... D'autant que je n'avais pas vu le machin de Peillon... et qu'il est tombé en même temps.

2. Le lundi 17 août 2009, 15:23 par pas perdus

C'est impossible, tu devrais me relire et te relire... :)

3. Le lundi 17 août 2009, 15:25 par Nicolas

Non non ! Relis bien mon premier billet (celui d'aujourd'hui est anecdotique). Je dis que le PS doit se mettre au boulot et arrêter de se poser des questions à la con !

4. Le lundi 17 août 2009, 15:40 par pas perdus

Nous sommes sur la même ligne ! C'est bien ce que je disais !

5. Le lundi 17 août 2009, 17:40 par David75

Si j'ai bien compris il faut rester entre soi comme d'hab et perdre les élections encore une fois !

Si c'est le cas il faut nous expliquer comment on fait pour faire 51% une fois totalisé toutes les voix de gauche de gouvernement qui tournent autour de 30 % en étant généreux.

Les fait sont établis qui font qu'une très grande majorité des français rejettent les extrêmes, même de gauche ..

Sachant qu' On ne gagne pas des élections uniquement avec des rêves même s'il en faut, on attend tous des explications qui tiennent la route.
Gagner sans aller au dela de la gauche éclaté en mil morceaux qui plus est n'est d'accord sur presque rien ca va être plus que difficile, c'est mission impossible.

6. Le lundi 17 août 2009, 17:58 par gauchedecombat

depuis que j'ai ouvert mon blog, je martèle à coups de burin toujours cette même idée selon laquelle il y a effectivement confusion des convictions, et faiblesse idéologique qui brouille les frontières. Ainsi, j'ai déjà écrit il y a 8 mois qu'il était un peu court d'analyse que de se contenter de l'argument courant de la traîtrise pour les Besson et autres Boeckel, mais qu'il y a avait bien plutôt une frontière rendue poreuse entre la gauche et la droite par l'absence notamment de projet économique différent. je suis donc heureux que quelqu'un d'autre que moi la partage... je me sentais bien seul.... Et si Nicolas est des nôtres alors... Champagne !

7. Le lundi 17 août 2009, 18:14 par pas perdus

Bien d'accord avec toi GDC.

David 75 : la question n'est pas de rester entre soi en pensant qu'on a raison seul contre tous.

Les citoyen-ne-s ont élu Sarkozy ce qui pour infirme tes dires relatifs aux extrêmes. Le sarkozysme est un hybride de Lepénisme et de Thatchérisme : tout le monde trinque, sauf les riches. par conséquent, le sarkozysme est un extrême, en dépit des apparences qu'il se donne!

Avant de penser aux alliances, il faut se positionner sur les sujets mentionnés dans mon billet, il faut faire de la politique et convaincre la population. Ne pas se contenter de coups médiatiques à la saucce Valls ou Peillon.

Dis-toi bien que je n'ai pas de solution à mon modeste niveau. Je sais seulement que gagner une élection pour prendre le pouvoir ne suffit pas... La gauche italienne en a fait la cruelle expérience.

La droite appauvrit l'Etat, mène une politique de classe de régression sociale à tous les niveaux... alors même que le néo-libéralisme qu'elle applique est en faillite : regarde la Californie...

Je pense que la gauche et la démocratie souffrent de l'absence d'un clivage clair et net. C'est au PS, principal parti d'opposition, de cliver tous les sujets et de proposer une POLITIQUE ALTERNATIVE.

8. Le lundi 17 août 2009, 21:35 par Tubasib

Effectivement, l'exemple italien est édifiant...A ne pas copier !

9. Le lundi 17 août 2009, 22:23 par Gaël

ils sont fatigants avec le MODEM...

10. Le mardi 18 août 2009, 05:23 par pas perdus

Je suis d'accord avec vous deux... Laissons le MoDem mourir de sa belle mort.

11. Le mardi 18 août 2009, 07:53 par Dagrouik

Sur l'exemple italien, il faut séparer 2 choses :

1/ le fond politique et donc le message, projet soutenu par des militants et appareils.
2/ le mode de scrutin et l'éclatement de la gauche en 5 ou 6 ou 7 partis différents

on rajoutera un 3e point.

Le résultat des élections est toujours le fait des électeurs lesquels choisissent , parfois et même souvent bien sûr en fonction de mensonges ou promesses et ou d'intox médiatiques.

Et sinon dans la bande à Peillon, y'a des gens qui cogitent sur le fiscalité, l'écologie etc... Sauf que les médias ne s'y intéressent pas. Forcément expliquer qu'on va zapper les niches et rajouter 3 ou 4 ou 5 tranches d'impot et le rendre plus progressif, ça peut déranger certains "journalistes".

Il doit en être de même chez tes amis du FdG. Tout ça prend du temps et ne se fait pas forcement facilement ( cf les blocages de solferino).

Mais nous comptons sur nos amis du Front de Gauche pour nous montrer sur leurs blogs toutes les belles propositions dans ces domaines là, il parait que vous avez un congrès fondateur en décembre.

12. Le mardi 18 août 2009, 09:46 par des pas perdus

L'exemple italien, c'était l'avenir de la gauche selon les joffrin and co... avec un grand parti démocrate, non ?

Je ne me fais pas d'illusion sur le système électoral, et dans quelle mesure celui-ci est démocratique lorsque les médias dominants brouillent volontairement les messages, enfument l'opinion publique, et mentent parfois sur tel ou tel programme ou candidat(e). A ce propos, j'ai entendu ce matin sur france inter parler de la dernière manipulation de l'UMP lors d'une sortie de Chatel hier dans un supermarché : figure-toi que tous les clients étaient des militants de l'UMP, certains étaient même des élus locaux....

Je ne conteste pas que ça cogite chez Peillon, je lui reproche simplement ses déclarations sur les alliances... Qu'il tire au clair certaines questions, on y verra plus clair ensuite. Remarque, il faudra ensuite qu'il se mette d'accord avec ses camarades du PS, ce qui paradoxalement sera peut-être plus difficile qu'avec le MoDem ou le FDG ! Il règne un tel climat au PS...

Je suis un jeune (par rapport à la carte) militant du PG, et vieux ex PS, et je te confirme que ça cogite en interne. Je ne prétends pas être un intellectuel qui va sur son blog exposer des idées programmatiques novatrices. Je n'ai pas cette prétention là. Je réagis en fonction de l'actu et de certaines lectures, je donne mon avis sur certaines questions et orientations...

Enfin, j'ai lu certains billets, pas de toi, citant hors contexte de grands anciens panthéonisés pour "nous" accuser de sectarisme, d'intimidation purement idéologique. Une attaque frontale purement gratuite qui ne fait pas avancer le bidule.



Je crois que certains militants socialistes devraient revenir à des comportements plus modestes, plus humbles pour être à l'écoute des autres... au lieu de jeter l'anathème. Le débat y gagnerait. Et le PS aussi...

13. Le mardi 18 août 2009, 10:08 par Jacques

Et comment faut-il faire alors qu'avec le redécoupage électoral la Gauche, avec 51,3 % des voix, la resterait minoritaire à l’Assemblée Nationale

jf.

14. Le mardi 18 août 2009, 10:22 par des pas perdus

Les pourcentages varient d'une élection à une autre... Avec l'actuelle crise qui invalide tout le programme économique de la droite, la gauche a un boulevard, à elle d'en profiter, de montrer qu'une autre politique est possible et même souhaitable. A elle de gagner la bataille des idées. Sarkozy l'a bien compris dans les années 2002-2007.

Au lieu de s'intéresser aux pourcentages et aux élections, intéressons-nous d'abord aux idées. Croyez-vous vraiment que le capitalisme vert et sa taxe carbone sauveront la planète ? Le parti de gauche travaille sur la planification écologique. C'est désolant que ça ne suscite aucun débat au PS et ailleurs...

15. Le mardi 18 août 2009, 16:16 par David75

Tu n'apportes aucun début de réponse à mon interrogation, avoir des convictions c'est très bien mais les faire partager et les faire admettre par une majorité c'est encore mieux.

Quand je dis qu'il faut donner des réponses, ce n'est pas en usant de la critique uniquement ce que fait sarkozy qu'on apporte une solution à une vaste interrogation.

On sait tous que le pouvoir déboulonne tous les acquis un par un.

La critique de l'autre n'a jamais été une réponse ou une solution à un problème.

Faire des grande phrase et tracer des grandes lignes c'est facile tout le monde sait faire, c'est en expliquant dans le détail qu' on se prend les pieds dans le tapis.

J'aimerais qu'on m'explique clairement sans tourner autour du pot et sans baratin comment on fait 51 % .

Avoir des idées c'est bien et tout le monde en a, encore faut-il savoir convaincre.

Il faut avoir un leader bien identifié et non contesté tous les matins par des coqs de basse cour du PS mais aussi contesté par nos extrêmes ou pas d'ailleurs qui chaque matin se frottent les mains et se font une joie d'alimenter le fait que la gauche est incapable de s'entendre et de s'unir sur l'essentiel.

Un projet sans leader pour le porter c'est comme un leader sans projet ..
L'un sans l'autre en même temps c'est foutu d'avance.

16. Le mardi 18 août 2009, 17:52 par pas perdus

Cher david75,

Je ne suis ni madame soleil, ni celui qui détient la vérité, la clé... Je suis un citoyen parmi d'autres, ex militant PS, et nouveau militant du parti de gauche.

J'ai l'impression que ça te dérange que certains contestent une alliance du PS au Modem en passant par le PCF... qui ressemble à la solution miracle pour faire 51 %.

Or, faire 51 % n'est pas pour moi un but en soi. Et, je ne suis pas de ceux qui estiment que la fin justifie les moyens ! Sans doute suis-je moins gauchiste que certains le prétendent...

J'ai connu une gauche au pouvoir qui était impuissante, complètement à la traine sur les évènements et qui a beaucoup déçue. Une gauche qui n'a pas su faire elle-même l'inventaire de ses années au pouvoir, et notamment de la période Jospin; Une gauche qui louche vers le blairisme ou une solution à l'italienne alors que ces deux expériences ont été de cinglants échecs.

Tu dis que l'antisarkozysme ou simplement avoir des convictions ne suffisent pas ? Je suis d'accord avec toi. Mais construire des alliances uniquement pour faire 51 % me semble tout aussi vain, inutile et désastreux.

J'en suis désolé, je n'ai pas de solution miracle... Je pense modestement que la gauche doit d'abord gagner le combat des idées pour remporter celui des urnes, si j'en crois Gramsci. Mais encore faut-il qu'elle prenne le temps nécessaire pour imaginer une autre politique.

Une politique ALTERNATIVE au néo et au social-libéralisme. Une politique prenant à la fois en compte la donne sociale et la donne écologique. Rien ne sert de s'agiter, prenons le temps qui nous est donné par le calendrier électoral pour laisser les formations politiques, les associations, les citoyens, les syndicalistes, les militants réfléchir, penser, proposer, et mettre en avant un programme.

17. Le mardi 18 août 2009, 19:09 par asse42

Ce nouveau projet émerge depuis 2007 bien qu'il soit contesté par l'appareil socialiste: c'est le social-humanisme. Basé sur le pacte présidentiel et enrichi par la motion E.

18. Le mardi 18 août 2009, 19:35 par pas perdus

Social-humanisme ? cela fait un peu pléonasme, et tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, non ?

19. Le mardi 18 août 2009, 20:11 par asse42

Pas perdus

Tu es tout à fait dans l'idée d'une gauche bien-pensante et déjà battue. Moi je crois en l'idéal socialiste.

20. Le mardi 18 août 2009, 20:58 par pas perdus

Ecoute, n'emploie pas des termes tellement généraux et imprécis qu'ils peuvent donner lieu à des quiproquos...

Si tu veux me situer, je vais essayer d'être plus précis

J'ai cru en une gauche réformiste, social-démocrate, responsable...

Je me suis trompé... Le cheminement fut long... Arriver sur le marché de l'emploi en 93 m'y a sans doute aidé.

Depuis plus de 20 ans, on régresse socialement. Il faut bien prendre conscience qu'il n'y a que le PS qui a abandonné la lutte des classes pour le plus grand plaisir du patronat et de la droite.

La gauche socialiste s'est glissée dans le moule des institutions de la Vème République, mais aussi, hélas, dans celui du libéralisme économique...

J'ai cru à la parenthèse, à l'Europe sociale mais ce n'était que du vent... Le PS fait dans le sociétal tout en vantant la mondialisation heureuse et bénéfique pour tout le monde... Les années Tapie, les années Jospin avec le sommet de Nice et celui de Barcelone...

Nous vivons une catastrophe sociale doublée d'une catastrophe écolo !

Alors, on fait quoi ?

On se résigne ?

On croit toujours à la réforme alors que la social-démocratie a partout reculé et fait avaler des couleuvres et des réformes antisociales à son électorat le plus populaire depuis le milieu des années 80 ?

Ou, on lutte contre le libéralisme économique ?

On se dt qu'il n'est pas encore trop tard, qu'ailleurs d'autres l'ont fait sur d'autres continents, qu'ils ont fait reculer le néo-libéralisme, en renationalisant des secteurs clés de l'économie, en redistribuant plus équitablement les richesses, le tout en respectant les institutions démocratiques .

Voilà ,ma gauche tient compte à la fois du social et de l'écologie. Elle tourne résolument le dos au modèle capitaliste productiviste. Elle ne croit surtout pas aux sornettes du capitalisme vert... Alors, tu l'appelles comme tu veux : bien-pensante, moderne, archaïque, sectaire, républicaine, socialiste....

21. Le mardi 18 août 2009, 21:13 par asse42

Et en quoi on ne serait pas d'accord alors?

22. Le mardi 18 août 2009, 23:33 par David75

Pour répondre au message de 17.52 ça ne me dérange pas qu' une alliance PS PCF MODEM soit contesté voire rejetée.

Il se trouve que le PS et le MODEM ne sont pas d'accord en tous points, il y a de nombreux désaccords notamment sur le plan économique, je trouve illogique de condamner par avance des discussions ou des accords qui n'ont pas encore eu lieu .

Il faut bien intégrer dans les esprits que "négocier" un programme de gouvernement tant avec le modem qu'avec le le PCF c'est forcément faire des concessions de chaque coté autrement ce ne serait pas une négociation.

Je constate que dans bien des domaines un rapprochement est possible tant avec le PCF qu'avec le MODEM, en outre on peut aisément constater que rien n'est possible avec l'extrême gauche qui n'est rien d'autre qu'un parti contestataire.

Si le but de l'élection présidentielle qui détermine la politiqe du pays n'est pas de faire 51% il faut alors admettre définitivement que l'ump qui est au pouvoir le restera pour encore plus de 20ans et à quoi bon se battre encore pour un retour à des normes plus humaines dans la mondialisation qui à fait changer la donne.

Pour ma part, je retiens que le pacte présidentiel de Ségolène Royal était plus que correct.
Je regrette profondément tous ceux qui à gauche l'ont dézingué et qui sont donc partiellement responsable de la défaite ainsi que des conséquences que toute la gauche dénonce aujourd'hui.

Je constate que malgré tout ça qu'une partie de la gauche y compris au PS est ptête à refaire le film, la pensée secrète en gros est mieux vaut sarkozy que Ségolène Royal ..

23. Le mercredi 19 août 2009, 00:06 par Rébus

Je t'ai emprunté ta réponse à asse42

24. Le mercredi 19 août 2009, 08:02 par pas perdus

asse42 : très bien, la discussion n'a pas été inutile.

David75 : je ne condamne pas d'avance, je regrette que certains socialistes pensent d'avantage aux alliances qu'aux idées... Sinon gagner une élection pour être simplement au pouvoir ne constitue pas une ligne politique de gauche. Encore faut-il savoir ce qu'on fera de ce pouvoir...

Il ne sert à rien de ressasser les échecs du passé,et surtout pas d'accuser tel ou untel. Le pacte électoral de S. Royal était moins pire que le programme de Sarkozy ( après en avoir vu des vertes et des pas mures, je choisis le "moins pire" !)

J'ai trouvé S. Royal durant cette campagne assez maladroite sur le fond (remember les 35 heures qu'elle avait du mal à assumer) et la forme (les expressions d'inspiration religieuse).
Elle a sans doute muri depuis...

Je vais te dire la pensée : mieux vaut la droite que la gauche pour faire une politique de droite... Replonge-toi dans le dernier septennat de Mitterrand et la dernière Jospin.

Rébus: réponse sous licence libre...

25. Le mercredi 19 août 2009, 09:58 par idefix

A pas perdus,

"Mieux vaut la droite que la gauche pour faire une politique de droite."
Mieux vaut l'original que la copie !!!

En 2010, .... Le Parti de Gauche est-il toujours prêt à s'allier avec le PS pour que les Conseils Régionaux ne basculent pas ?

26. Le mercredi 19 août 2009, 10:46 par pas perdus

Je ne représente pas le PG.

Il me semble que la position du PG est claire. Il faut faire barrage à la droite, ce qui ne signifie pas automatiquement s'allier au PS.

27. Le mercredi 19 août 2009, 13:30 par Nemo

Bon alors quand allez-vous définitivement vous débarrassez des socio-démocrates du PS qui selon votre définition sont à "droite"?
Ne vous inquiétez pas, on les prend au MoDem sans aucun problème !

PS: "Je suis d'accord avec vous deux... Laissons le MoDem mourir de sa belle mort."
Avant de fanfaronner sur les autres partis d'opposition, il vaudrait mieux commencer par être soi-même un parti incontournable...je ne suis pas sûr que le PG ait une existence assurée sur le long terme.

28. Le mercredi 19 août 2009, 14:19 par pas perdus

Némo, nous n'avons sans doute pas la même conception de la politique...

Il ne s'agit pas de "se débarrasser" (pour reprendre le verbe que vous employez, qui est d'une violence symbolique...), mais de les convaincre par la confrontation d'idées que l''échec du néo-libéralisme (social, écologique et économique) est aussi celui de la social-démocratie... alors je vous renvoie au billet de Rébus...

Le programme de Bayrou semble se résumer à lui-même, si j'en crois certaines lectures "démocrates"... Quid du MoDem après l'ère Bayrou ? Il n'y a pas de place pour le centre dans un système bipolaire.

Sinon, nos conceptions respectives s'éloignent encore s'agissant du rôle d'un parti politique.
Vous parlez d' "une existence assurée sur le long terme." Le but du PG est tout autre. Sa mission est de combattre des comportements sectaires qui bloquent le débat à gauche, et d'imposer les idées de transformation sociale et de planification écologique. Peu importe que le PG vive longtemps, l'important est qu'il remplisse ses objectifs !

29. Le mercredi 19 août 2009, 17:38 par Nemo

DPP,

La violence du mot "débarrasser" n'est que le reflet de ce que subissent aujourd'hui les socio-démocrates tels que Valls au PS.
C'est bien joli de chercher à convaincre, sauf qu'aujourd'hui, ces socio-démocrates sont montrés du doigt par un PS lorgnant sur sa gauche. Ca vous convient très certainement mais en attendant ceux qui croient encore à la socio-démocratie ne sont pas justement représentés.
Que vous croyez qu'il n'y ait pas de place pour un centre n'engage que vous.
Vous me permettrez de penser le contraire et de songer que la gauche telle que nous l'avons connue est dépassée et qu'aujourd'hui, l'opposition devrait être incarnée par le MoDem (que vous placez à droite, nous l'avons compris).
Quant à la dépendance à l'égard de Bayrou, nous avons conscience de cette image que nous projetons (et qui ne reflète pas la réalité, loin s'en faut) et nous y travaillons.

Cordialement,

30. Le jeudi 20 août 2009, 08:25 par pas perdus

Nous n'avons pas la même lecture des résultats du congrès de Reims... Les tenants de la social-démocratie qui sont dans la ligne politique du PSE, soit les trois motions arrivées en tête, ont obtenu près de 80 % des voix.. Ils sont certes divisées, mais pas sur le fond.

N'en faites pas des martyrs... La gauche du PS n'a jamais été aussi faible.

Je suis d'accord que la gauche que nous connaissons aujourd'hui est dépassée mais pas pour les mêmes raisons que vous... Le clivage droite - gauche est plus que jamais pertinent, mais c'est vrai que la gauche aujourd'hui devrait être représentée par ceux qui combattent un système qui oppresse l'humain et saccage la planète, bref une gauche anti-libérale, anti-capitaliste et écolo, bien loin de la supposée modernité social-démocrate ou social-libérale...

Je pense que le MoDem a plus qu'un problème d'image, c'est peut-être d'ailleurs pour ça que pas mal de militants, et non des moindres, ont préféré soit quitter, soit se mettre en retrait...

31. Le vendredi 28 août 2009, 22:45 par philippe

J'apporterai mon commentaire ! Ce n'est que le mien.
J'ai souvent vôté PS avant d'adhérer au MoDem que je ne considère pas à droite, sinon je serais parti à l'UMP enfin ! Ce qui m'importe au MoDem c'est qu'il n'y a pas de cloisonement. On est libre de penser , de réfléchir de dialoguer.... ce que je ne trouvais pas à gauche, parce qu'il y avait bien souvent de la part des personnes un rejet de l'autre, voilà pourquoi j'ai décidé de rejoindre ce mouvement, parce que je connaissais une personnes qui oeuvre dans l'associatif depuis bien longtemps. J'aimerai savoir ce que veut dire être de droite de nos jours, dans une globalisation. Avant on pouvait se dire pro ou anti Marxiste, mais aujourd'hui !!!! qu'en est il ! Je suis contre cette ultra libéralisme, je suis pour la protection des ouvriers, des employés...J'ai adhéré pour un principe : replacer l'homme au centre des débats, c'est ce que l'on fait dans notre commune. Nous avons créé un groupe local et nous n'attendons pas les élections pour faire des conférences, des débats (dans une ville de 5000 ha). Je voudrais savoir ce que font les autres mouvements politiques ? Ils attendent les élections pour proposer, et bien nous ont fait le contraire, on souhaite être jugés !!!

32. Le dimanche 30 août 2009, 09:27 par pas perdus

Au parti de gauche, on est libre aussi...

S'il y a rejet, c'est contre l'offensive patronale et néo-libérale... Je ne sais si je suis marxiste, mais je sais que si le système perdure, on va vivre une catastrophe économique, sociale et écologique, et ce n'est pas avec des réformettes néo-libérales à la Bayrou que ça changera.

On essaie de mettre en conformité nos actes et nos paroles. Ainsi comme nous sommes contre le néo-libéralisme, on s'oppose aux directives européennes qui apportent plus de dérégulation.

Les députés du Modem au parlement européen ont voté tout ce qui a introduit plus de néo-libéralisme, de privatisations. Regarde le programme présidentiel de Bayrou en 2007 : un programme typiquement de droite avec comme seule préoccupation, le budget !

Tu cites un exemple local, je pourrais le faire également et ensuite donner la leçon !