la répression, mode de gestion sociale en sarkozie

un léger décalage...

Billet

Quatre mois de lutte chez ERDF sud-Ouest ont permis de tuer dans l'œuf un projet d'externalisation des services qui devait s'étendre ensuite sur tout le territoire d'une part, et de créer plus d'une centaine d'emplois, d'autre part. Mais la contrepartie est terrible... (source La Dépêche)

La direction d'ERDF n'a pas digéré cette défaite au point de s'en prendre aux syndicalistes : 4 cégétistes ont été licenciés hier. Un autre a eu une rétrogration avec sanction sur la paie... 240 autres militants sont concernés par de pseudos procédures disciplinaires.

La vengeance patronale est en marche. Avec la bénédiction du gouvernement, puisque l'Etat est toujours actionnaire d'EDF et GDF...

"La violence vient des directions, avec un management très, très autoritaire en particulier chez ErDF, et des dirigeants qui s'octroient des augmentations de salaire phénoménales" précise Mme Cailletaud de la CGT Energie.

Tout ça rappelle une autre entreprise, restructurée à marche forcée pour plaire aux marchés financiers, France Télécom, les suicides en moins...

Cette semaine, chez H&M, un salarié a tenté de se suicider. (Source L'Humanité).

freescale.jpg

Chez Freescale où 800 emplois sont en jeu, c'est un salarié de 57 ans, avec 30 ans de boite, délégué CFDT, qui fait l'objet d'une procédure de licenciement. (Source La Dépêche).

En Sarkozie, la répression patronale devient une méthode de gestion des conflits sociaux, si besoin est, avec l'aide des forces de l'ordre... (source : Le Figaro)

... Où même d'une justice aux ordres qui condamne des ouvriers en lutte plutôt que des patrons voyous, comme chez Continental (source Easydroit)

Pour Stéphane Sirot, spécialiste des mouvements sociaux et du syndicalisme :

"Aujourd'hui, les directions laissent les conflits traîner en longueur, elles ont du mal à s'engager dans des négociations. (...) En pariant sur le pourrissement des conflits, plus les actions deviennent dures et échappent parfois aux directions syndicales. (...) Tous ces phénomènes s'inscrivent dans une volonté très nette de fragiliser le salariat dans son ensemble."

Et le sociologue de conclure :

"Auparavant, ce qui existait dans les entreprises publiques ou les administrations, c'était un paritarisme de protection, avec un accord tacite entre les syndicats et les directions... Mais, à présent, ce sont les modes de gestion par la pression, par le stress, par le caporalisme, très répandus dans le privé, qui se banalisent dans le secteur public." (Source page 3 de l'Humanité)

Au fait, t'en penses quoi de l'identité nationale ?

“J’écris au Président”.

Demain, tu devrais trouver des points de signature devant certains bureaux de poste...

Commentaires

1. Le vendredi 30 octobre 2009, 18:21 par Rébus

Qu'attendre d'autre dans un pays où le modèle rêvé est la Chine (voir les accords UMP/PC ?

Un pays qui emprisonne 6 mois sur de vagues soupçons des catalogués agitateurs, un pays qui ne rêve que flicage et répression (et partage du magot entre potes )

2. Le samedi 31 octobre 2009, 08:55 par des pas perdus

Je remplace pays par gouvernement... D'accord avec toi.