dernières heures de campagne...

un léger décalage...

Billet

La politique ne sortira pas grandie de cette campagne. Certains partis ont usé de stratagèmes qui ne leur font pas honneur en misant sur le vote utile, croyant ainsi être propriétaires des voix, et en pratiquant un double discours pour brouiller les pistes...

Par exemple, prenons François Bayrou qui joue une énième fois la victime du système. Travailleurs licenciés et chômeurs apprécieront le sens de la formule et de la nuance du leader centriste ! Ceci dit, quand les sondages le plaçait en 3ème position, Bayrou ne ne plaignait pas, mieux, il surfait dessus ! Le Modem s'est trompé d'élection ! Il a préféré dénoncer les ravages du néo-libéralisme en France plutôt qu'en Europe où ses députés européens ont voté toutes les directives relatives à la fin des services publics... Le programme du Modem pour ses élections est d'une telle légèreté...

Un peu comme le parti socialiste englué dans un PSE qui compte des partis qui gouvernent avec la droite, notamment le SPD. Un détail, à ceci près que le SPD est le plus puissant parti social-démocrate. Il faudrait que les exégètes encartés au PS nous expliquent comment le SPD s'opposera à la politique néo-libérale au niveau européen alors qu'il la pratique avec Angela Merkel ? D'ailleurs, l'ancien ministre socialiste Jean-Jack Queyranne est assez critique...

Et sinon, que retenir ?

D'abord le numéro d'enfumage des Verts avec des listes panachées pour séduire les électeurs du centre droit au centre gauche, avec un Dany néo-libéral qui bénéficie de son image soixante-huitarde, un Bové ex-altermondialiste rangé des luttes, les amis du médiatique Nicolas Hulot, et quelques personnalités comme Eva Joly. Tout cet aréopage fait illusion. Encore faut-il croire au néo-libéralisme vert ou durable et ne pas comprendre que privatisations et respect social et environnemental ne font pas bon ménage !

Ensuite, la lamentable campagne de l'UMP... On n'évoquera même pas le numéro pitoyable de Rachida Dati avec les jeunes pops. Cette élection est un tour de chauffe pour la droite qui prépare activement la présidentielle. L'UMP raconte une fable, celle d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui grâce à sa seule volonté, durant sa présidence de l'Union, aurait remis l'Europe en marche et impulsé une politique commune pour lutter contre la crise économique ! Un simple rappel de la réalité permet de casser ce discours qui ressemble étrangement à une sorte de culte de la personnalité...

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Enfin, le Front de gauche. D'abord ignoré par les médias, le rassemblement de l'autre gauche est entré tôt en campagne pour se faire connaître et expliquer aux citoyens son positionnement et son programme. Il a vu divers regroupements, mouvements associatifs, des sensibilités politiques, des économistes et autres personnalités comme Gisèle Halimi le rejoindre. Espérons que cette dynamique de rassemblement permettra au Front de gauche de recueillir la maximum de voix...

Voter Front de gauche, ce n'est pas seulement protester, c'est construire une autre gauche. Demandez le programme.

Commentaires

1. Le jeudi 4 juin 2009, 13:22 par Nicolas J

Ah ! Le Front de Gauche n'a pas usé de stratagèmes divers ?
Quand dans le tract, il est indiqué "Voter front de gauche c'est voter contre le traité de Lisbonne"... Odieux mensonge. Ce n'est pas pour ça qu'on vote !

2. Le jeudi 4 juin 2009, 13:38 par pas perdus

Tout tract comporte des slogans, des formules chocs...

Ce n'est donc pas un mensonge, tu interprètes mal... Que représente le traité de Lisbonne s'il est mis en application ? Un pas de plus dans le voie néo-libérale ! Alors voter front de gauche c'est s'opposer à cela...

Tu ne peux tout de même pas reprocher aux militants du front de gauche leur opposition au traité de Lisbonne et aux parlementaires du front de gauche d'avoir respecté les engagements du Parti socialiste lors du congrès du Mans et de Ségolène Royal en votant contre la ratification à Versailles ?

3. Le jeudi 4 juin 2009, 16:40 par Etiam Rides

Ce pour quoi on vote, c'est pour envoyer des députés au Parlement de Strasbourg.

Il y a des gens qui préfèrent envoyer des députés qui voteront contre le démantèlement du service public et le marché transatlantique sans entraves (tous deux dans la droite ligne du traité de Lisbonne, mais c'est sans doute une malheureuse coïncidence).

D'autres non.

Pour les premiers, il y a le FdG.
Pour les autres, il y a un un grand éventail de sensibilités.

4. Le jeudi 4 juin 2009, 18:22 par pas perdus

Au moins les choses sont claires...

Le Fdg est un vote sans calculs hexagonaux...

5. Le jeudi 4 juin 2009, 18:28 par gauchedecombat

yen a qui manifestement ne partage Que leur avis. Avec eux mêmes ? Soyons confants. même en cas de raclée ( ce dont je doute fort) le FdeG a créé une dynamique qui je l'espère ira au delà des élections européennes.... c'est en tous cas ce que souhaitent la plupart des militants et sympathisants avec lesquels j'ai animé des débats du fdeG...

6. Le jeudi 4 juin 2009, 19:21 par pas perdus

Je pense que c'est un travail de longue haleine... Continuer à se faire connaître, rencontrer, discuter, susciter le débat et montrer qu'une autre politique est possible...