PS et CFDT battent (déjà) en retraite !

un léger décalage...

Billet

La propagande sur la réforme des retraites a débuté avec un sondage avec analyse bidonnée, puis elle s'est poursuivie lors des vœux présidentiels aux partenaires sociaux (source Peuples.net)

François Chérèque a repris le flambeau gouvernemental. Le grand dirigeant de la CFDT, fils de Jacques, a déclaré qu'il veut un débat "sans tabou" sur les retraites...

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul pour Sarkozy, Martine Aubry, lamentable dirigeante "socialiste" comme son papa Jacques, a également déclaré :

"On doit aller très certainement, on va aller très certainement vers 61 ans ou 62 ans."

Effectivement, le PS s'apprête à jeter la réforme Mitterrand dans les poubelles de l'Histoire. D'ailleurs, la spécialiste au PS, Marisol Touraine a précisé :

"Il n'y a pas de sujet de tabou, pas plus celui de l'âge que d'autres. (...) Le PS est pleinement conscient de la nécessité d'une réforme, on ne pourra pas nous taxer d'immobilisme." (source : les échos)

Un discours apprécié par Chérèque qui a salué :

"l'évolution du discours à gauche, notamment au Parti socialiste. (...) C'est une bonne chose que le PS pose les vraies questions en évoquant l'augmentation de la durée du travail (source : les échos)

La chef du MEDEF se réjouit déjà en avouant que le sujet est :

"beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit. (...)."

Dame Parisot indique qu'un débat sans tabou permettra de :

"commencer à réfléchir à d'autres systèmes que la répartition" (source : AFP)

Au PS et à la CFDT, les principales digues ont sauté, puisque ces deux organisations sont favorables à :

  • la remise en cause de l'âge de départ;
  • l'allongement des cotisations;
  • l'alignement calcul des retraites public-privé sur le moins disant social.
  • la retraite à la carte.

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L'attitude du PS et de la CFDT est désolante, tant elle est conformiste, défaitiste et droitière, d'autant que les solutions progressistes ne manquent pas (source Remuons nos méninges).

Le débat sur les retraites auraient du permettre au PS et à la CFDT de lancer quelques pistes de réflexion et de revendication :

  • revenir au plein emploi,
  • réduire la durée hebdomadaire de travail,
  • mieux répartir les richesses,
  • imaginer de nouveaux modes de financement.

Mais non ! Il y a bien longtemps que le rêve et l'imagination ont déserté ces deux organisations dominées par les technocrates et les fils-filles à papa...

CFDT et PS sont les figures emblématiques d'un syndicalisme d'accompagnement et d'une gauche de renoncement qui valident les pires réformes néo-libérales de régression sociale, celles qui garantissent au Capital ses privilèges au détriment des salariés.

Le combat s'annonce difficile.

Il commencera en votant pour les listes Ensemble pour des régions à gauche, pour montrer clairement notre opposition au néo-libéralisme et au social-libéralisme.

A lire le billet de J-L Mélenchon)

Commentaires

1. Le mercredi 20 janvier 2010, 22:15 par Stef

Ils battent en retraite, on peut le dire...

2. Le jeudi 21 janvier 2010, 06:21 par patrick

le propre de l'homme n'est-il de faire comme si rien ne devait jamais changer ou d'oser à peine?

l'absence d'imagination n'est-elle pas un signe de ce dégénérescence ?

3. Le jeudi 21 janvier 2010, 09:38 par Romain JAMMES

Salut l'ami !

C'est ahurissant la porte qu'ils viennent d'ouvrir. Cela ne me surprends pas du côté de la CFDT mais ça m'écœure pour le PS. La lutte n'est pas facile, sans qu'on ait en plus besoin qu'on nous poignarde dans le dos.

C'est une porte ouverte, disais-je, mais pas seulement au niveau des retraites mais au niveau de toutes les réformes que nous bloquons comme nous pouvons tant elles sont immondes. Encore ce matin sur LCP, un débat avait lieu sur l'éducation et la droite invoque cette "prise de responsabilité adulte" d'Aubry, qu'il faut avancer dans un consensus etc...

Enfin bref, on est pas près d'en finir avec les répercutions de cette trahison.

4. Le jeudi 21 janvier 2010, 10:57 par pas perdus

Nous sommes d'accords tous les trois. C'est vrai que le PS étonne vraiment

5. Le jeudi 21 janvier 2010, 20:18 par Rébus

Une trahison, un renoncement de plus, c'est la gauche raisonnable, la gestionnaire, celle dont a pu voir l'efficacité, celle qui épouse sans grands complexes les thêmes imposés par l'UMP.

6. Le jeudi 21 janvier 2010, 23:14 par Bernard Bonnechère

Qui a dit que le PS c'était pas pareil que la droite, après ces paroles "pleines de bon sens" pour le MEDEF et les accords avec le MODEM pour les régionales ?
Une seule réplique : le vote pour le Front de Gauche et ceux qui refusent de se "coucher"!

7. Le vendredi 22 janvier 2010, 07:54 par pas perdus

Effectivement, même si je n'aime pas employer ce mot l'attitude d'une partie des dirigeants du PS sur ce dossier correspond ressemble fort à la trahison...

Oui le vote Ensemble pour des régions à gauche permettra de sanctionner la droite et la dérive du PS.

8. Le dimanche 24 janvier 2010, 07:47 par Agnès

C'est beau et c'est vrai tout ce que vous dites. Alors pourquoi dans les régionales une telle querelle pour savoir si on va aller dans les exécutifs avec ceux qui se couchent d'ores et déjà devant les exigences du MEDEF ? Moi j'avais voté pour une alliance avec les autres vraiment de gauche mais s'ils vont avec le PS à quoi bon !

9. Le dimanche 24 janvier 2010, 08:52 par des pas perdus

Il ne s'agit pas de querelles, mais force est de constater que l'union est un sport de combat. Dans toutes les régions, vous aurez soit les listes Ensemble pour des régions à gauche...", soit dans les régions où le PC part au 1er tour avec le PS, des listes unitaires de l'autre gauche, NPA + PG + d'autres orga, soit comme en Languedoc-Roussillon, une liste rassemblant "ensemble pour des régions à gauche" + le NPA.

Avouez que depuis les européennes, l'autre gauche a progressé et commence à s''unir.

Après, la question du 2d tour doit être discutée. Déjà, barrage à la droite. Ensuite, s'allie-t-on ou non avec le PS au 2d tour ? La réponse dépend du rapport de forces.

10. Le dimanche 24 janvier 2010, 12:09 par Agnès

Je suis d'accord barrage à la droite mais pas et plus jamais quitus au PS.

11. Le dimanche 24 janvier 2010, 14:13 par des pas perdus

Je suis bien d'accord avec toi Agnès.

12. Le mercredi 27 janvier 2010, 12:25 par claude

Le PS bat en retraite(c'est le cas de le dire) depuis 1983. Depuis son ralliement à la stratégie "d'accompagnement d'un capitalisme qu'il faut rendre social", on ne voit plus vraiment la différence avec l'ordolibéralisme à l'allemande.

Donc, oui il faut un front de gauche uni et combatif pour peser sur ces élections à venir. La question des exécutifs n'est pas un point subalterne et dépendra entièrement du rapport de forces créé au soir du premier tour : obliger le PS - s'il veut garder sa domination sur les régions - à adopter un programme (le notre) résolument à gauche.

13. Le mercredi 27 janvier 2010, 13:59 par des pas perdus

Je partage ton opinion, même si le chemin que nous prenons est long...