La droite pariait sur la lassitude après quelques manifestations en avançant des chiffres fantaisistes et démobilisateurs...
Mais...
La mobilisation n'ayant jamais faibli et la pénurie d'essence devenant une évidence, le chef de l'État a haussé le ton :
« J’ai donné hier des instructions pour débloquer la totalité des dépôts de carburants, afin de rétablir au plus tôt une situation normale ».[1]
A sa suite, le ban et l'arrière-ban de la droite mène une opération de division de la population :
«Le blocage total, la paralysie, la prise en otage des Français, ça n’est pas permis dans un pays comme le nôtre et nous ne laisserons pas la France bloquée»[2]
L'UMP tente de discréditer les grévistes :
«Manifester est une chose, bloquer en est une autre. Manifester oui, bloquer non. Le gouvernement ne laissera pas bloquer le pays»[3]
Elle pratique l'amalgame pour criminaliser le mouvement social !
«Jusque-là, les syndicats avaient plutôt l'opinion pour eux, c'est une erreur de s'en prendre à la vie quotidienne des Français", juge un ministre, "l'essence, c'est sacré". "Les casseurs, c'est pas des images qui plaisent aux Français »[4]
Le gouvernement prépare les esprits à un prochain tour de vis sécuritaire :
«Chacun doit bien en être convaincu: nous ne laisserons pas bloquer le pays; nous ne laisserons pas les voyous impunis»[5]
Comme par hasard... on assiste au retour des casseurs, d'images spectaculaires diffusées en boucle par les médias dominants, pour créer un climat de peur propice au discours sécuritaire et à une politique davantage sécuritaire !
Ces derniers éléments donnent l'impression que l'oligarchie est prête à tout pour s'enrichir davantage en privant le peuple de ses droits sociaux, en l'occurrence du droit à la retraite à taux plein à 60 ans : à user de toutes les formes de manipulations, de violences et de répression pour l'emporter.
Mais, quand bien même la réforme passerait, le peuple a conscience que la droite mène une politique clientéliste profondément inégalitaire et injuste qui devra cesser, au plus tard, en 2012 !
Notes
[1] 20 minutes - Retraites: Sarkozy hausse le ton, les grévistes toujours mobilisés
[2] Libération - Sarkozy ordonne le déblocage des dépôts de carburants
[3] Le Figaro - Chatel: "Manifester oui, bloquer non"
[4] Le Parisien - Sarkozy joue la fermeté pour éteindre la contestation sur les retraites
[5] Le NouvelObs - Retraites : l'épreuve de force
Commentaires
Carburants : "Gros problèmes" dans 1 station sur 2.
La moitié des stations-service françaises (hors grandes surfaces) ont de "gros problèmes d'approvisionnement" en carburants, a prévenu jeudi Christian Roux, représentant des exploitants de stations-service.
"Il y a la moitié des stations-service qui ont des gros problèmes d'approvisionnement, qui sont à vide ou en manque d'un produit", a dit à l'AFP M. Roux, qui préside la branche des propriétaires-exploitants de stations-service au Conseil national des professions de l'automobile (CNPA).
Cette branche représente les plus de 7.000 stations françaises (sur 12.300 au total) non détenues par des grandes surfaces, a affirmé M. Roux.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...
Le pays s'enfonce dans la crise... Je crains le pire.
Oui la sarkozie a besoin d'un tour de vis sécuritaire pour s'en sortir.
Il ne lui reste plus que ça pour passer en force ASSE42
Et en plus il invoque le vote unique au Sénat...On croyait toucher le fond de la démocratie mais il creuse encore! Le con.
Je doute qu'il trouve du pétrole ! ;-)
Carburant : pas d'amélioration de l'approvisionnement.
PARIS - La Fédération nationale des transporteurs routiers français (FNTR) a indiqué jeudi s'attendre à une fin de semaine "difficile" et ne pas voir d'amélioration du côté de l'approvisionnement en carburant, demandant à accéder aux stocks en priorité.
"On attend une fin de semaine difficile et le week-end tout autant, voire plus, si rien ne change (...) On a du mal à s'approvisionner, on n'attend pas d'amélioration sensible avant plusieurs jours", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Deneuville, délégué général de la principale organisation du secteur.
Stations et dépôts "ne sont pas totalement accessibles" et les camions eux-mêmes "ne pourront bientôt plus transporter le carburant et les produits nécessaires à l'approvisionnement des magasins", a-t-il prévenu.
La Fédération Nationale des Transporteurs Routiers regrette que les véhicules utilitaires ne bénéficient d'aucune priorité spéciale pour obtenir du carburant, a-t-il expliqué.
"S'il n'y a pas de décision prise pour le week-end et en début de semaine en matière de hiérarchisation des priorités pour les véhicules utilitaires, nos véhicules ne seront plus en mesure de livrer (le carburant) et on va dans le mur", a dit M. Deneuville.
"Il y a effectivement pénurie", a confirmé de son côté Philippe Grillot, président de la Fédération des Entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) lors d'une conférence de presse.
http://www.romandie.com/ats/news/10...
l'Etat commence à réquisitionner... ce qui renforce la mobilisation.