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jeudi 21 octobre 2010

la tentation du désordre pour criminaliser le mouvement social...

L'oligarchie espérait que les travailleurs, les retraités, les chômeurs et les jeunes rentreraient chez eux, la tête baissée, après un baroud d'honneur.

Raté !

La droite a tellement menti sur les raisons de la réforme et le contenu de la réforme, citant parfois des données erronées pour occulter celles concernant le volet des retraites par capitalisation et la très mauvaise répartition des richesses, que la population ne semble pas se résigner à une nouvelle défaite !

La droite ment toujours aujourd'hui en répétant inlassablement les mêmes mensonges :

«mon devoir en tant que chef de l'État est de garantir aux Français qu'eux-mêmes et leurs enfants pourront compter sur leur retraite».

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dimanche 9 septembre 2007

Que notre règne arrive de J. G. Ballard

James.G.Ballard.jpg

La dernière livraison de James G. Ballard est passionnante. Le narrateur aussi bien largué dans sa vie sentimentale que dans sa vie professionnelle fait une visite post-mortem. Son père a été tué par un fou dans l'hypermarché du coin. Le meurtrier a été vite reconnu et maîtrisé par la police. Le jugement semble une formalité, or des notables du coin le disculpent. Le fils qui ne remet pas en cause les divers témoignages ni la décision de justice, va investir l'appartement paternel et devoir rester plus longtemps que prévu.

Comme dans la plupart de ses romans, l'auteur décrit avec précision le milieu dans il immerge son héros. Ici, il s'agit d'une morne cité dans la banlieue de Londres, en bordure d'autoroute, qui se transforme au fur et à mesure du développement de la zone commerciale, le Métro-Centre. Ballard décrit une société consumériste où la population gavée de produits et de télé s'ennuie à mourir dans le confort et ne trouve des raisons de vivre qu'en se condamnant à consommer.

Le Métro-centre possède ses propres chaines de télévision. Son influence sur la population est considérable. Il régit quasiment la vie de la cité, crée des conflits entre clubs sportifs et supporters. Les soirées des fins de matchs se terminent dans la violence nationaliste et "anti-autorité". Violence paranoïaque contre les étrangers, ou supposés, commises par des gens déboussolés et frustrés de ne pas pouvoir consommer autant qu'ils le souhaiteraient, et pour certains rejetant sur les "autres" la responsabilité de leur chômage. Violence anti-institutionnelle contre les symboles de l'ordre social ancien : mairie, hôpitaux ou écoles...

La vraie vie est au Métro-centre. Les gens ne vivent que pour consommer. Au cours de son enquête, le narrateur découvre qu'un nouvel ordre social s'installe dans ces zones reléguées de banlieue : le consumérisme. Pour la petite histoire, sachez seulement qu'il sera engagé au Métro-Centre dont l'expansion et l'influence grandiront encore au point de d'inquiéter sérieusement les autorités du pays... A lire...