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mercredi 30 juillet 2008

le figaro ne chôme pas pour commenter les statistiques du chômage...

Le nombre de chômeurs de catégorie 1 a augmenté de 0,2% (+4.200) en juin en France, selon les chiffres publiés ce soir par les ministères de l'Economie et du Travail, sur la base des données de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et la Direction des études et statistiques (DARES). C'est la seconde hausse consécutive après celle de 0,3% en mai.

Très mauvaise nouvelle ! Echec de la politique du gouvernement ?

Pas du tout ! Le Figaro nous explique pourquoi...

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mardi 20 mai 2008

les chômeurs ripostent !

Alors que l'UMP, le gouvernement Fillon et Sarkozy prennent leurs désirs pour la réalité en matière de plein emploi, il suffit de les écouter pour savoir que nous y sommes presque, les chômeurs manifestent leurs mécontentements.

Ce matin, France Inter nous informait, trop rapidement, que des rassemblements auraient lieu un partout en France contre l'offre "raisonnable" d'emploi, les sanctions et les radiations.

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mercredi 30 avril 2008

hausse du chômage : une simple erreur de communication

cireurs.jpgDans la vie, il y a des périodes où rien ne va. Dans la vie politique aussi.

Pour la droite, l'UMP, le gouvernement ou Sarkozy, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles.

Depuis la déconfiture bling bling, la droite s'est coltinée le krach boursier, les 5 milliards de pertes de la Société générale, l'inflation, la flamme olympique, la déculottée aux municipales, la baisse du pouvoir d'achat et des sondages d'opinion calamiteux !

Dans ce sombre tableau, la seule touche de couleur était apportée par la baisse du chômage. D'ailleurs, lors de sa dernière prestation télévisée, le président de la République ne s'est pas privé de citer cette donnée positive pour affirmer que sa politique allait dans le bon sens...

Patratras, on apprend que le nombre de chômeurs est reparti à la hausse :

Le chômage est reparti à la hausse en France avec 8 200 demandeurs d'emploi supplémentaires enregistrés à la fin mars, selon les chiffres de l'ANPE rendus publics mardi 29 avril. Cette hausse légère - de + 0,4 % sur un nombre total de 1 905 000 demandeurs d'emploi de catégorie 1 (disponibles et à la recherche d'un emploi à temps plein) - vient confirmer un début d'année 2008 morose.(Le Monde)

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samedi 17 novembre 2007

La Poste et la précarité sociale grandit...

precarite.poste.JPGA l'occasion d'une rencontre à l’ANPE, un pote de fac m'a conseillé de tenter ma chance à la Poste. Comme lui, je me suis dit que ce serait un job provisoire, en attendant d'en trouver un autre qui corresponde peu ou prou à mon niveau d'études. Deux jours plus tard, j'étais embauché : “ Revenez lundi à 8 heures, vous aurez trois jours de formation ”.

Je ne savais pas que je resterais plus de trois ans dans cet hangar en tôle, grand comme un stade de foot. Dans ce centre de tri provincial, situé à proximité de l’aéroport, travaillaient près de 300 personnes affectées à des tâches d’exécution. Mes collègues étaient des fonctionnaires et des contractuels. Les premiers, après la réussite à un concours externe ou à un examen professionnel interne (possibilité offerte aux contractuels jusqu'au milieu des années 80), ont tous passé une dizaine d'années à Paris, avant de revenir dans leur région. Les contractuels représentaient environ 10 % de l’effectifs.

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lundi 5 novembre 2007

la question humaine

questionhumaine.jpg

On vous conseille ce film, excellemment joué et filmé, qui se déroule aujourd'hui dans une multinationale. Adapté d'un roman de François Emmanuel, il s'intéresse à deux phénomènes étroitement liés : la déresponsabilisation des acteurs dans une société complexe et la perte de sens du langage.

Certains régimes politiques sont arrivés à maîtriser ces deux phénomènes. Ainsi, le régime nazi a pu faire participer quasiment l'ensemble de la société allemande à son oeuvre criminelle : morcellement de tâches banales et utilisation d'un vocabulaire vague et précis pour occulter la finalité de la politique raciale. Les victimes des camps n'étaient plus des "hommes" ou des "femmes", mais devenaient, dans la novlangue nazie, de banales unités. Des unités qui suivaient un long processus industriel et administratif. Au fil de la chaîne, les divers rapports parlent d'unités à stocker, à acheminer, à traiter, dont il faut faire disparaitre les traces. L'efficacité et la rentabilité étaient des préoccupations constantes et récurrentes. Pour y parvenir, l'emploi d'un vocabulaire déhumanisé était essentiel. Le langage de l'industrie de la mort était littéralement vidé de sa substance humaine. Le vocabulaire était minutieusement choisi pour cacher l'odieuse réalité de l'industrie de la mort. Ce fut d'ailleurs la seule ligne de défense des criminels de guerre : ils affirmèrent obéir aux ordres sans savoir à quelle oeuvre ils participaient... Ils voulaient, même au plus haut niveau, se faire passer pour de simples employés de la machine nazie, et espéraient ainsi échapper à leurs responsabilités.

Et aujourd'hui me direz-vous ?

Le film trace un parallèle saisissant entre le régime nazi et notre société. A ce stade de la lecture, certains vont crier au loup, à la thèse lourdingue, au gauchisme, au simplisme, à la caricature ! Or, ce film n'affirme pas que les deux époques sont similaires et que les objectifs sont comparables. Il montre seulement que les deux phénomènes sont aujourd'hui à l'oeuvre au nom de la mondialisation, de la rentablité et du profit.

Chez les économistes libéraux, l'humain est mis en avant pour son initiative à créer de la valeur et à entreprendre... C'est le postulat de la liberté d'entreprendre qui devient chez les néo-libéraux la liberté de l'entreprise. Une entreprise qui ne doit obéir qu'aux règles d'un marché idéalisé sans entrave. Toute autre règle, comme le droit du travail, est assimilée à une atteinte à cette liberté. La pensée néo-libérale glorifie l'entreprise au détriment de l'être humain. Ce dernier n'est plus qu'une unité, parmi tant d'autres, qui produit et qui a un coût. Face à certaines difficultés liées à la concurrence, ou pour satisfaire l'appétit des fonds de pension, l'entreprise peut être contrainte de licencier : il y va de sa survie...

Au sein de l'entreprise et dans notre société, la décision du licenciement relève de l'évidence. Un processus de sélection et de désignation sera conceptualisé dans le secret de la hiérarchie puis mis en pratique... La complexité même de ce processus et le choix approprié du langage légitimeront les licenciements. Même les responsables de ces licenciements n'ont pas forcément conscience des conséquences humaines de leur décision, tant l'acte de licencier un salarié parait naturel ! L'essentiel est de sauver l'entreprise. L'objectif de l'idéologie néo-libérale réside exclusivement dans l'entreprise. Elle est presque assimilée à un corps vivant : les licenciements sont un moyen parmi d'autres pour la protéger. Jamais, il n'est dit que chaque licencié est sélectionné suivant des critères "objectifs" (âge, qualifications, expérience, opinions politiques, engagement syndical, croyances religieuses, comportement général, etc)., et que les conséquences sont humainement désastreuses pour l'intéressé(e), et ses proches : divorce, dépression, maladie, suicide...

Le pouvoir et les médias dominants évoquent des plans sociaux, des mesures de retour à l'emploi, des ajustements conjoncturels, des exigences de la mondialisation, du cac 40, du chômage, de pourcentages... Les plus hauts dirigeants de l'entreprise ne se sentent pas responsables des conséquences humaines de leurs actes puisqu'ils agissent en observant strictement des règles économiques qui sont naturelles dans le milieu où règne l'idéologie néo-libérale. Idem pour les autres acteurs, à quelque niveau de la hiérarchie. Cette parole officielle ou dominante qui guide les actes de l'économie néo-libérale n'a pas pour donnée essentielle et pour unique critère l'Homme. D'où le titre du film : "la question humaine".