juillet 2015

« Elle ne donnait guère l'impression d'être tout à fait une personne. Elle voulait toujours en savoir plus sur les gens, et essayait de ne pas les dévisager. Elle souhaitait qu'on apprenne à mieux la connaître. Elle ne savait pas combien de fois sa mère lui avait dit que l'important se trouvait en dessous. C'est ce qu'elle s'était souvent répété. Dans son enfance elle avait appris à empêcher la haine de monter en elle et de la submerger. »

Aujourd'hui, c'est l'arrivée du tour de France, une manifestation pseudo sportive que je ne suis plus depuis des années.

Si jamais vos pas s'égarent entre les rues Beaubourg et du Temple, vous croiserez peut-être ces 4 cyclopes...

« Les livres le relient à tous les passés mémorables, et ce qu'il a négligé de lire constitue un avenir, car les livres font échec du temps. Les joies de la découverte, en dépit de l'âge, ne cessent de s'ouvrir à sa curiosité. Aussi physiquement diminué soit-il, l'univers de la lecture ne cesse de s'ouvrir à lui, ménageant en dépit des avanies du destin les portes dérobées d'une intime jouissance. »

Finalement, le temps de vacance du blog m'a permis d'observer les événements européens.

De suspendre ou d'arrêter le blog... Ou ?

C'est tout de même beau ce qui se passe en Grèce depuis plus de cinq mois. La victoire de Syriza en janvier, l'attitude irréprochable du gouvernement grec face à la Troïka et cette superbe victoire du Non au référendum.

Évidemment, j'espère que le OXI l'emportera pour le peuple grec et les peuples européens.

Un street art minimaliste et sobre, sans mot. Des images collées sur les canalisations, des visages de femmes sur fond noir en gros plan dont l'expression change parfois selon l'angle de prise de vue...

« Je suis embaumé vivant par les années de geôle. Mes pas d'homme libre me donnent la nausée. (...) Derrière les murs d'enceinte, la fin du siècle pratique encore la vivisection du tissu social le plus défavorisé... Derrière le discours libéral ou pseudo-humanitaire se profilent le vertige de la soumission et l'ignorance. En dépit de toute tentative de description, tout a été mis en œuvre pour interdire toute conscience collective d'accéder à cette vision de l'enfer carcéral. L'ignorance règne en force, et moi, sans passé social ni vécu, je suis là à résister, victime de cette vérité absolue parce que je la regarde en face, condamné et perdu d'avance, je fais front, me répandant à tous les mots. Raconter, dénoncer et, le cœur amer, être veuf d'une moitié de ma vie morte. »