mai 2005

Du NON...

Sincèrement, nous ne pensions plus évoquer le référendum. Mais ce matin, une chronique sur France Inter fut très déplaisante. Il s'agissait d'une analyse sur les raisons du vote NON. On y apprenait qu'elles tenaient essentiellement au rejet de la politique du gouvernement, et que sociologiquement les futurs votants du NON étaient France très basse, peu éduquée, cultivée... Voter NON c'était se tromper de vote : "bande d'idiots, c'est le référendum constitutionnel, pas sur Raffarin et ses affidés!".

Régulièrement la Boite propose des formations diverses et variées… L’une d’elles a retenu toute notre attention. Il y est question de management… Comme le faisait remarquer mon collègue, on ne dirige plus, on ne commande plus, aujourd’hui on manage… Nuance ! Les termes évoluent avec le temps. Certains disparaissent et sont remplacés par des nouveaux aux sens plus vagues et très édulcorés.

Dans une société libérale qui tend à rentrer dans le moule du modèle anglo-saxon, le langage politiquement correct est de rigueur pour jeter un voile sur la réalité. Et l’on entend et l’on lit mal-voyants ou mal-entendant, SDF… On n’utilise plus non plus le verbe gouverner mais le terme gouvernance…ça pose ! Le document, ci-dessous, illustre à merveille la langue de bois du monde merveilleux de l'entreprise...

Comme nous le disions le 29 mars dernier, nous voterons résolument "non". On trouve divers sites intéressants comme attac et ineditspourlenon. Le récit et l'argumentaire d'un haut fonctionnaire qui a basculé dans le camp du non alors qu'il était chargé de vendre le "oui"...

Celui qui, tout au long de la journée,

Est actif comme une abeille,

Est fort comme un taureau,

Bosse comme un cheval,

Et qui le soir venu est crevé comme un chien,
devrait consulter un vétérinaire, il est fort probable que ce soit un âne !

"Je suis toujours un peu fier de mon amour pour le monde. C'est si facile de haïr, en comparaison." (Big Sur)

Les données informatiques du serveur ont été récupérées. Seulement, la dernière sauvegarde remontait à deux mois… Le chef du service informatique a été entendu en haut lieu, mais rien de retenu contre lui. Des mois qu’il réclamait, par diverses notes, le minimum de moyens pour assurer le bon fonctionnement du réseau. Résultat, nous avons passé notre semaine à remettre tout à niveau . Frétillou s’est d’ailleurs abstenue de tout commentaire. La réunion bipartite dans le bureau du chef a dû la secouer, et depuis son retour, elle se mure dans le silence.

Un film étrange et poétique, aux mots rares et aux maux plus nombreux, romantique et social, qui transporte le spectateur dans un monde entre rêve et réalité. Des locataires d'un type nouveau, des amoureux, qui passent d'appartements en maisons, au gré du hasard quand leurs occupants sont absents. Pas des voleurs, ni des vandales, juste des invités qui utilisent un cocon délaissé avant de le laisser comme il était avant leur venue. A voir...

Malgré le temps pourri, nous avions envie de nager dans la chlorophylle et de quitter Paris... Attirés par la musique et la foule, nous entrâmes dans un superbe parc où trônait une Diane brandissant fièrement le drapeau rouge. Révions-nous? La démocratie bourgeoise était certainement tombée pendant notre sommeil ! On pensait à certaines dérives vécues par d'autres peuples en d'autres temps, d'abord en URSS et ensuite en Europe centrale et de l'est... Que nenni ! Il s'agissait seulement de la traditionnelle fête de LO... où nous pûmes déguster des spécialités d'ici et d'ailleurs, voir quelques films, visiter la librairie dans la belle bâtisse, et admirer quelques spectacles...

Ce matin, un ami m'a envoyé, et je l'en remercie, ces affiches contre le lundi de Pentecôte travaillé. J'ai pensé qu'elles auraient leur place ici. Juste pour signifier que je suis contre la suppression de ce jour férié; contre ce gouvernement qui était en vacances, dans tous les sens du terme, bien au frais, tandis que d'autres galéraient au boulot sous la canicule; contre cette mesure qui ressemble tant à celui qui l'impose pour faire oublier qu'il avait supprimé des aides aux personnes âges. La propagande gouvernementale vante ce jour dit de solidarité. Une solidarité bien restreinte et bien orientée... qui pèse sur les seuls salariés! Oubliés les revenus du capital et des professions libérales. La solidarité devrait se manifester par un impôt juste et proportionnel permettant d'aider les plus faibles et les plus démunis, dont les personnes âgées, et permettant aussi de tendre vers une société plus juste. Mais chaque année, cette droite préfère donner des petits cadeaux à ses amis en baissant l'impôt le plus juste et le plus équitable pami tous les impôts : l'impôt sur le revenu. Qu'on ne nous fasse pas croire que la France, n'ayant plus les moyens de subvenir aux besoins des personnes âgées, doit contraindre ses salariés à donner une journée de travail... C'est le retour de la corvée comme aux temps des seigneurs... C'est le libéralisme... C'est juste une question de choix politique. Je suis contre... donc en grêve!

Lundi dernier, en ouvrant ma messagerie, je découvre un mail de France Inter. Je le relis deux fois. Incroyable. Ma demande est enfin acceptée! Je commençais à me décourager. Hier donc, à 21 heures, au sein de la Maison de la Radio, j'ai vu et entendu un excellent groupe : Kaiser Chiefs. Cinq énervés, originaires de Leeds, qui se sont réunis pour s'amuser à la fête locale. Un morceau a été enregistré : le succès a été immédiat. Ces jeunots ont du talent. Un album vient de sortir après leur première tournée Outre-Atlantique. Excellent, si j'en crois les quelques commentaires. Bien-sûr, prochainement, vous aurez le privilège en cliquant à la rubrique "Lumières" de découvrir les photos du concert. Ci-dessous, une simple mise en bouche...

Frappés par cette enseigne mystérieuse, nos pas se sont arrêtés. Ce magasin au rideau de fer définitivement tombé méritait une petite photo. Juste pour conserver un souvenir de son passage. Un magasin qui ferme, une usine devenue coquille vide sont les témoins d'un temps, et les victimes d'un autre. Notre regard va sans doute les traquer et vous les proposer... avant qu'ils ne disparaissent complètement.

Cela faisait un moment que nos pas perdus ne s'étaient pas aventurés dans une salle de ciné. Depuis le cauchemar de Darwin, si notre mémoire ne nous joue pas des tours. Un bon documentaire, instructif (tenez, vous aurez au passage une autre idée de l'union européenne...), mené comme une enquête policière, passionnant, mais d'une tristesse... Si vous ne l'avez pas vu, il passe encore...

De battre mon coeur s'est arrêté est un film fort, bien interprété et bien filmé. Le personnage principal, marchand de biens dont les méthodes de travail sont peu recommandables, traverse une crise existentielle. Ses rapports avec son père, ses collègues et ses liaisons sont conflictuels. Et voilà qu'un soir, il croise l'ancien associé de sa mère qui fut son prof de piano. Une brêve rencontre qui va le bouleverser... Allez le voir, vous passerez un bon moment...

Pour la 2ème fois, en moins de 15 jours, la superbe Frétillou venait de se faire rappeler à l’ordre. Qu’il était loin le temps où elle allait déjeuner à l’extérieur avec les chefs. Il fallait la voir revenir satisfaite et l’entendre nous décrire tous les détails du resto, du repas, et le haut niveau intellectuel de la discussion... Normal que cette précieuse collaboratrice, ce génie du secrétariat fréquente l‘élite ! Tardive reconnaissance qu’elle savourait enfin sans retenue. Inutile d’ajouter qu’on se retenait de l'indisposer en ne lui contant pas notre « mal-bouffe » de la cantoche. C’était déjà beaucoup, voire insupportable, de lui imposer nos tronches pendant les heures de travail. Comprenez cher(e)s ami(e)s qu’elle n’allait pas non plus se sustenter en compagnie de pauvres tâcherons, incapables et bêtes. C'eut été le comble de la goujaterie!

Vendredi soir, je suis sorti vers 17 heures. Je n'avançais plus, une bonne nuit réparatrice et le week-end me permettraient de remettre mes neurones en place pour trouver l’inspiration nécessaire aux quelques courriers qu'il me restait. Je souhaitais aussi profiter du soleil et de la douceur du printemps, en descendant à Châtelet pour flâner dans le quartier montorgueil où j’ai travaillé quelques années.

Balade le long du canal, un petit air d'été et de canicule, nos pas perdus firent étape au Point Ephémère. En ce lieu de création alternative, nous visitâmes une expo de photos puis nous appréciâmes un bon demi avant de poursuivre notre cheminement au fil de l'eau... Tandis que nous commencions à faiblir, nous profitâmes de la fraîcheur de l'eau bouillonnante d'une écluse pour reprendre quelques forces...