octobre 2007

Faites un petit tour dans la blogosphère, et vous tomberez régulièrement sur divers classements des blougues, établis suivant des critères objectifs et très sérieux... qui sont régulièrement critiqués et contestés. Vous trouverez également divers conseils pour positionner votre propre blougue à une meilleure place.

Depuis la rentrée, Arrêt sur images (ASI) n'est plus diffusée sur France 5. L'émission Revu et corrigé (REC) qui la remplace n'assure pas le même service puisque l'optique est hélàs différente :

_REC utilise de façon accessoire les médias, tv et papier, pour traiter un sujet alors qu'ASI comparait le traitement de l'information des chaines de TV.

_Le présentateur et l'équipe de REC se contentent d'animer un débat classique avec une multitude d'invités et un panel de spectateurs : les micros reportages sur les médias ne servent qu'à divertir et à proposer une respiration (ça remplace la pub...).

_Chez REC, il y a diverses rubriques inutiles comme le "buzzz" qui n'ont aucun lien avec le sujet du jour...

_Après REC, le télespectateur n'en sait pas plus sur les différences de traitement de l'information par les médias tv...

_REC est une émission consensuelle et de divertissement : on n'y apprend rien car elle ne compare, ni ne décrypte rien...

_REC ressemble aux "Enfants de la télé", elle manie la brosse à reluire : Paul Amar pourra bientôt aller sur TF1 si Arthur se consacre exclusivement à sa carrière d'acteur.

Heureusement, l'équipe d'ASI tente le pari de renaître sur la toile. Pour cela, elle doit suffisamment recueillir d'abonnements (30 euros pour an) : elle a déjà le nôtre, elle a besoin du vôtre...

Voilà un livre réjouissant à plus d'un titre. L'auteur traite d'un sujet grave, inscrit dans le présent, avec un humour décapant qui évite au récit de sombrer dans le pathos et les bons sentiments.

Après l'armée et un diplôme universitaire en poche, Iain Levison se retrouve comme de nombreux compagnons d'infortune sur le marché du travail américain. Pour survivre et éviter d'échouer dans la rue, le narrateur devient un travailleur itinérant. Serveur dans une soirée privée, galérien sur des bateaux de pêche en Alaska, cuisto, simple manoeuvre, déménageur, livreur de fuel... Les boulots épuisants et mal rémunérés s'enchaînent. La lecture des petites annonces est quotidienne.

" J'avais un projet autrefois, mais avec le temps je l'ai oublié. Il comprenait une maison, une jolie femme, une bonne voiture, un bout de jardin clôturé, et plus tard un enfant ou deux. Ensuite je m'installais pour écrire le Grand Roman Américain. Il y avait un accord tacite entre moi et les Parques : puisque je vivais dans le pays le plus riche de l'histoire du monde et que j'étais plutôt travailleur, toutes ces choses devaient finir par arriver. "

Mais l'honnêteté, l'effort au travail et la conscience professionnelle ne permettent plus d'espérer en des jours meilleurs... Le narrateur s'interroge et porte un regard sans appel sur une société bloquée et profondément injuste. La norme est devenue la précarité sociale : salaires minables, flicage, aucune couverture sociale ni médicale, sans oublier le cynisme de certains employeurs qui tentent d'extorquer l'argent des chômeurs... Bien loin du rêve américain.

(sur les marches de Montmartre)

Après la longue marche, le grand bond en avant et la révolution culturelle, les peuples de Chine subissent depuis la mort de Mao le communisme de marché... Ce n'est pas mieux que dans le passé, à tous les niveaux, mais maintenant la terre entière en profite.

(rue du Poteau)

McNulty est un barman d'une quarantaine d'années et père d'un adolescent. Un New-Yorkais, un peu en marge, qui autrefois entreprit des études de droit pout défendre les opprimés avant de céder aux mirages d'une carrière d'acteur, au point mort. La suite

Les médias en sont omnubulés. La grève ? Les retraites ? L’avenir du système de santé et de la sécurité sociale ? La rémunération des stagiaires ? Le logement d’urgence ? Non, non… Il s’agit d’un sujet autrement plus essentiel à leurs yeux : le divorce de Cécilia et Nicolas Sarkozy.

Dans cette histoire qui relève, ne l’oublions pas tout de même, de la vie privée, le plus important était pour notre omniprésident de choisir le moment propice pour officialiser son divorce. Comme ces dernières années, les Sarkozy, séparés ou pas, ont pipolisé leur vie, l’Elysée savait que ce divorce monopoliserait l'actualité du jour.

Le Palais a donc opportunément choisi le jour où des milliers de personnes manifestent leurs mécontentements pour annoncer la fin du couple présidentiel. Les médias assurant le service après vente, ce fait privé est devenu l'information du jour, éclipsant de facto l’actualité, dont les importants mouvements sociaux : bien joué Sarko !

Cela en dit long sur l’attitude des médias comme sur l’état d’esprit de Sarkozy qui instrumentalise les faits susceptibles de lui être utiles politiquement. Fut-ce au détriment de sa vie privée. Décidément, nous sommes doublement tristes pour lui… et pour nous, car la frontière entre vie privée et vie publique qui est l’une des caractéristiques de la démocratie a une nouvelle fois été ignorée.

Le Monde publie une tribune de la ministre de la justice au titre évocateur : « la justice sans attendre ». Elle débute sa thèse en expliquant que 66 % des français considèrent que la justice fonctionne mal. De quelle justice s’agit-il ? La justice administrative, civile, pénale ? Mystère. Sociale ? N'exagérons pas !

(près de l'avenue des Gobelins)

Fin du délire politico-rugbystique. Cette défaite est une excellente nouvelle. Les médias vont peut-être devoir traiter de sujets plus sérieux. Et l'équipe de France se doter d'un véritable entraîneur... Un amoureux du beau jeu qui se consacrera entièrement à sa mission et qui ne bridera pas les joueurs. Grande gueule, affairiste et acteur de clips publicitaires, Laporte avait ouvertement critiqué ses prédecesseurs. Avec lui, bien que disposant de beaucoup plus de temps et de moyens, l'équipe de France a régressé. Incapable d'atteindre une finale de coupe du monde. Espérons que les dirigeants de la fédération de rugby feront le bon choix. Quant à Laporte, on devrait le retrouver au gouvernement : belle reconversion en guise de récompense pour un incompétent.

Avec quelque retard, voici le 32ème numéro des aventures d'un salarié de La Boite. C'est celui de la sarkozie triomphante, cette ère nouvelle, très people, où le MEDEF et ses légions conquérantes sont pris d'un irrépressible "besoin d'air"... et l'obtiennent du pouvoir. A La Boite, notre salarié et ses compagnons d'infortune découvrent avec stupéfaction sa traduction dans le réel... (cliquez sur l'image pour lire ce passionnant récit).

Décidément, cette coupe du monde du rugby est bien celle du crétinisme et du fric. Et nous devrons la supporter, c'est-à-dire la subir jusqu'au bout. Ne croyez pas que nous n'appréciâmes pas le match contre la Nouvelle-Zélande, au contraire ! Par contre, dès la fin ce fut un concert de "on a gagné" et de cris de joie. Pourquoi pas d'ailleurs? Mais enfin, ce n'est tout de même pas comme si la France avait réalisé une action fabuleuse pour l'Humanité.Ce ne fut qu'un match de rugby. Ce n'est que du sport et ça devrait le rester, sauf que le pouvoir actuel considère cet événement comme du pain béni qui permet aux médias de négliger la politique régressive de Sarkozy. Ainsi, les JT de TF1 et France 2 de dimanche soir se focalisèrent sur ce match pendant près de 20 minutes et expédièrent les dossiers les plus importants en 10 minutes... Tout cela ressemble à de la manipulation de masse avec drapeaux tricolores brandis au vent et marseillaise entonnée à tout va. Mais, à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien...

(rue fontaine)

L’Autorité des marchés financiers a publié un rapport accablant pour les dirigeants d’EADS. Ce document confirme un secret de polichinelle. Les Lagardère, Forgeard & co ont vendu leurs titres, avant que le cours en bourse de la société ne s’effondre, grâce à des informations confidentielles, qu’à l’époque eux seuls connaissaient. On appelle ça un délit d’initiés : attendons le verdict de l'AMF.