juin 2007

L'autre soir, le sieur Devedjian a qualifié l'ancienne députée et présidente de région Anne-Marie Comparini de "salope". La classe politique et médiatique s'en est émue. Mme Comparini semble avoir réveillé les vieux démons de l'actuel président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Elle est restée fidèle à Bayrou et à son Modem quand d'autres essayaient de sauver les meubles en soutenant entre les deux tours le candidat Sarkozy. Et puis, elle fut également la présidente de la région Rhône-Alpes entre 1999 et 2004. Grâce au soutien actif des élus de la gauche, elle constituait une majorité inédite contre l'alliance entre la droite et le Front National de Jean-Pierre Soisson.

Vu le passé d'activiste de Devedjian dans l'un des pires groupuscules d'extrème droite, Occident, dans les années 60, on se dit que cette gaffe n'est guère étonnante. Finalement, cet individu n'a pas éliminé toute l'intolérance de sa jeunesse...

En nous perdant sur le net du côté de chez Versac nos pas, après la lecture d'un billet intitulé "Mouhahaha", ont été redirigés chez FOG. Ce fameux journaliste qui fit ses armes au Nouvel Obs, puis alla diriger le Figaro au temps de Hersant, aujourd'hui au Point et aussi sur France 5, "écrivain" (sans doute maudit), tient à ses heures perdues un blog. Il est intéressant d'y jeter un cil parfois. L'individu prend la pose (pas la pause hélàs...), celle du moraliste. Son billet du jour se nomme "la pensée unique.com" et vaut le détour.

"Levine" est un recueil de nouvelles, d’excellentes nouvelles. C’est même mieux que cela puisqu’il s’agit presque d’un roman. Le lecteur suit le quotidien d’un homme. Un flic, sans histoire, ni bon ni mauvais qui fait son métier consciencieusement. Mais ce qui le distingue des autres, c’est son rapport intime à la mort. Son métier l’oblige régulièrement, et plus souvent qu’à son tour, à côtoyer la mort et le malheur.

La cinquantaine bien sonnée, sa santé s’avère fragile. La mort occupe l’essentiel de ses pensées jusqu’à l’obsession. Il redoute la faucheuse et l’attend comme s’il s’agissait d’un délinquant à surprendre en flagrant délit…

Quoi de plus commun que la mort dans polar, seriez-vous tenté(e) d’ajouter? Ici, la mort n’est pas un banal accessoire. Elle fonde le récit. Elle rapproche aussi le lecteur de ce personnage hanté par elle, vieillissant et usé, mais également conscient de sa modestie et de son impuissance.

Ecrites entre 1959 et 1984, ces nouvelles s’inscrivent quasiment en marge des autres écrits de Donald Westlake. La préface écrite par l’auteur est passionnante… A lire…

Limassol

[ ici aussi|http://www.reserve-pinail.org/|fr]

Divers rumeurs et billets qui circulaient sur la toile au sujet de la suppression définitive de l'émission dominicale de Daniel Schneidermann viennent d'être confirmés par l'intéressé lui-même sur son Big Bang Blog. L'officialisation de cette décision devrait bientôt survenir.

La victoire de l'UMP devait être écrasante mais les citoyen(ne)s en décidèrent autrement. Une victoire convenable, sans plus, avec la défaite du n° 2 et seul ministre d'Etat du gouvernement, Alain Juppé. On ne reviendra pas sur le parcours du "meilleur d'entre nous" déjà évoqué ici, on ne spéculera pas non plus sur ce que pense Sarkozy de la défaite de l'homme qui se "tient droit dans ses bottes", et on ne s'inquiétera pas encore sur le sort de ce politicien qui voulait cumuler un ministère et sa fonction de 1er magistrat de Bordeaux. On dira seulement que les citoyen(ne)s ont fait le bon choix. Dommage qu'ailleurs certains cumulards et autres anciens repris de justice retrouvent un banc à l'Assemblée nationale. Grosso modo, le PS a un bon groupe, le PC n'est pas mort, le Modem aura quelques députés, bref, l'opposition pourra faire entendre sa voix, à défaut de bloquer la politique clientéliste et antisociale du gouvernement Fillon.

(Nicosie)

Simple illustration des propos tenus par notre cher président avant son élection à Caen le 9 mars 2007... Et après, certains s'étonnent que les électeurs de l'extrème droite ont voté pour lui ? Sarkozy a brisé les valeurs morales communes issues de la Libération. Un exemple : le ministère de l'immigration et de l'identité nationale illustre combien l'UMP a banalisé le racisme. Quand Le Pen en parlait, il était désavoué par la droite, la gauche et les médias traditionnels. Aujourd'hui, ça semble banal. A gauche, on critique encore. Mais, les médias traditionnels laissent dire puisque c'est la droite qui exprime et recycle l'idéologie du front national... La France semble amnésique et résignée comme si elle était plongée dans un état (de grâce ?) qui occulte les dérives droitières du pouvoir. Le retour à la réalité sera sûrement brutal. Toutes les politiques de préférence nationale ont été un désastre. Désigner des boucs émissaires (les étrangers ou ceux qui y ressemblent) pour jouer sur les peurs et les fantasmes des gens, n'a jamais permis de résoudre les problèmes économiques et sociaux, mais seulement de les aggraver.

Ce n'est pas sans une pointe d'émotion que votre humble serviteur a l'immense plaisir de vous annoncer le dernier épisode des chroniques bureaucratiques de la France d'après. Tandis que la majorité présidentielle va bientôt occuper l'Assemblée Nationale et laisser quelques miettes à l'opposition bolchevik de gauche et menchevik du Modem, votre chroniqueur poursuivra son oeure bureaucratique anonyme et Ô combien utile au sein de La Boite.

Nul doute que le prochain récit relatera l'ardeur des salariés à toujours travailler plus, les parts de marché gagnées par notre grande entreprise, et le génie de notre capitaine d'industrie, enfin débarrassé des hordes barbares des agents des impôts grâce au bouclier fiscal et à son golden parachute !

Sachez bien que ce sera avec la neutralité et l'objectivité sans complaisance des inégalables et exemplaires journalistes Jean-Pierre Pernaut ("le chauffeur d'élite givré des Alpes-Maritimes qui se fait sponsoriser" selon certaines mauvaises langues) et Arlette Chabot ("madame 100 minutes de plus pour Nicolas" selon les mêmes langues médisantes) que votre petit bureaucrate chroniqueur vous contera, à son niveau celui de la France d'en bas la France d'après.

(Nicosie)

Coma politique profond pour les héritiers de Lénine et de Trotsky. Qui entretient la division récolte des miettes...

(musée d'art moderne de la de Paris)

UMP bien-sûr, ouvert au dialogue...

Une tribune publiée dans Libération et un article dans Le Monde nous apprennent qu’un citoyen a porté plainte contre François Fillon. Pierre Larrouturou , secrétaire national du PS estime que l’actuel 1er ministre de Sarkozy dans son livre publié en 2006 et intitulé « la France peut supporter la vérité », trace un bilan trop flatteur (pour être honnète...) des 5 dernières années de la droite au pouvoir. Il démontre également que le programme de l’UMP ment par omission sur bien des points.

Pierre Jourde, professeur de littérature et romancier a plusieurs fois défrayé la chronique littéraire en dénonçant avec courage certains copinages et renvois d'ascenseurs dans le monde de la critique littéraire et de l'édition. Il a également publié en collaboration avec Eric Naulleau, une sorte de Lagarde et Michard, revu et corrigé, avec extraits et explications de textes d'auteurs contemporains médiatiques : ouvrage réjouissant... Mais ici, il s'agit de roman.

Ce récit débute par des rencontres au cours de soirées étudiantes avec une fille un peu plus âgée. Elle lui raconte sa vie en province, ses joies, ses peines, son ennui, ses rencontres professionnelles ou fortuites. Au milieu de toute cette banalité qui la ronge, une maison peu commune, une enfant malheureuse, et un homme perdu et solitaire… Le narrateur et elle se retrouvent sur l’autoroute en direction de Saint-Savin. Le voyage d’une nuit qui marquera la fin de cette brève relation et qui changera la vie du narrateur.

Saint-Savin, petite station balnéaire, et paradis perdu où il passait, enfant, toutes ses vacances d’été. Un garçon solitaire, intrigué par les voisins, et leur fille. C’est le récit d’un aller-retour simple et complexe entre le passé et le présent, un passé réel et enchanteur, et un présent qui fuit ou s'écrase devant la réalité, avec comme possible voie de sortie un futur avec ou sans elle... Cet amour d’enfance puis d’adolescence pourra-t’il ressusciter ? Le désirent-ils vraiment ? Le savent-ils ? Au même moment ? Des personnages resurgissent, d’autres apparaissent puis disparaissent qui éclairent ou obscurcissent le temps…

Ce roman mélancolique est celui d’une vie consacrée à l’amour. Un amour réel ou fantasmé ? Dans un temps parfois étouffant, qui emprisonne ou qui libère, ou qui parfois n’existe plus. Un temps, une vie amoureuse, en dépit des autres...

A quelques jours des élections législatives, l'atmosphère est bizarre. Nos pas perdus ont l'impression de vivre un moment rare de la vie politique. Il y a bien une opposition de gauche et du centre. Des médias traditionnels qui recouvrent tout l'échiquier politique et qui relatent les faits. Bref, cela ressemble à la vie démocratique et pourtant...

de loin séduisant, mais de près gare aux piquants....

port de l'arsenal

Alors que ces derniers mois, les médias traditionnels nous ont abreuvé de reportages et d'articles sur le nouveau système d'exploitation de la société Microsoft, et que la majorité de la presse spécialisée en informatique propose toujours des articles à ses lecteurs sur les nombreuses possibilités de Vista (c'est son nom si vous ne le saviez pas...), l'arrivée de la nouvelle version de la distribution Debian (version 4.0) a été passée complètement sous silence.