juillet 2010

Le samedi survient encore après le vendredi. Encore parce que pour satisfaire la franche la plus réactionnaire de l'électorat, il n'est pas dit que notre grand dirigeant, le président Sarkozy mette bientôt ses gros doigts dans le calendrier pour intervertir des jours, en supprimer ou en ajouter !

Après tout, notre cher leader a bien inventé, ou plutôt repris, la notion de français d'origine étrangère pour lancer sa campagne présidentielle de 2012.

Franchement, en qualité d'opposants, encartés, de Sarko et plus généralement du libéralisme économique, qu'il soit néo, social ou écolo, la politique menée par la bande du Fouquet's, en roue libre, depuis voilà plus de deux ans, n'est pas surprenante, excès de forme compris.

Le sarkozisme, c'est une politique de classe en faveur de la bourgeoisie, doublée d'une bonne couche de nationalisme pour draguer le Front national...

Avec le bruit médiatique causé par Bettencourt, Woerth and Sarkozy et les contre-feux allumés par le pouvoir, notamment en amalgamant insécurité et Roms,certaines mesures du ministère de "l'écologie" sont passées complètement inaperçues. Inutile de préciser que les écologistes médiatiques de marché comme Hulot ou Bové n'ont pas jugé utile de s'exprimer...

L'explosion, le 20 avril dernier à 21 h49, de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique est un désastre écolo pour les côtes situées à proximité et un désastre social pour les populations autochtones...

Dans cette tragédie néo-libérale, un désastre en cache un autre...

«Remercions les progrès de l'optique de nous permettre de contempler, dans un confort visuel parfait, l'insoutenable clarté de notre fin derrière des verres fumés.»

Les lunettes noires sont cet accessoire indispensable pour se préserver d'une époque sans foi ni loi, ô combien inquisitrice et injuste. Paradoxalement, elles permettent à l'auteur de lever le voile sur sa propre histoire...

J'ai fait un petit héritage en Poitou.

Attention, je n'ai rien demandé à Liliane !

Par fidélité à mes racines, à mon histoire, à mes proches, j'ai décidé que cette fière bâtisse, cette merveille l'architecture située à Neuville-du-Poitou près du centre bourg, pas très loin de la mairie et de l'Église, devait rester dans le giron familial...

Bon, dites-moi chères-chers ami-es, on ne m'aura rien épargné en ce mois de juillet que je m'apprête déjà à écrire au temps passé...

Avec ma tendre et chère, comme des millions de Français, nous sommes partis sur les routes de l'irréprochable République Française...

«Face à la concurrence des marchés mondiaux, les États souverains ne pouvaient quasiment rien faire pour endiguer les pressions de la finance et du commerce globalisé, sous peine de s'aliéner les investisseurs (...).»

Après le billet de la veille, on ne pensait pas remettre ça aujourd'hui, sauf qu'un article du journal du soir -récemment racheté- nous a fait réagir...

Il faut dire que le titre est particulièrement accrocheur :

En France, le développement durable commence à trouver sa place dans les écoles de gestion.

La suite de l'article est bien dans l'air du temps...

Depuis quelques jours, les sondeurs -dont nous nous méfions- signalent que le FN est en forte progression. Ces politologues annoncent même le candidat du Front National au 2d tour de la présidentielle... L'UMP accuse la gauche de faire le jeu du FN en demandant des comptes à Woerth et au pouvoir actuel...

Koz, un blogueur de droite estime, sans concession, que la stratégie de Sarkozy pour contenir le FN a fait long feu.

Dimanche dernier, nous posions la question suivante : les électeurs de M. Poisson vont-ils voter ou consommer ?

La réponse est tombée avec la défaite du susdit dans un contexte de démobilisation citoyenne impressionnante avec un taux de participation inférieur à 30 % !

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Les billets de l'ex number one et de Reversus nous incitent à parler de La Galipote... Après tout, on a déjà apporté notre soutien à Fakir, au Sarkophage et à La Décroissance !

En congés, nous lisons la presse régionale pour connaitre les diverses manifestations locales. Par contre, on zappe les pages éco et politiques tant il s'y déverse une pensée fadasse, bien dans l'air du temps, faite d'articles plus interchangeables les uns que les autres... à l'instar de la presse nationale !

Aussi, la découverte d'un journal avec de l'information, de vrais articles tant sur le fond que sur la forme, et parfois de l'humour et de l'irrévérence vis-à-vis des puissants, relève de l'enchantement...

Pour sauver le bouclier fiscal et tous les privilèges accordés à la bande du Fouquet's, la Sarkozie n'a aucune limite ni préjugé pour voler quelques sous aux plus faibles et aux plus démunis.

Après l'aide pour le logement (APL, l'allocation pour adultes handicapés (AAH), bientôt l'aide juridictionnelle (AJ) risque d'être réformée...

Que pourrions-nous ajouter à tout ce qui a été dit et bien dit sur l'interview de Sarkozy, lundi soir après le journal de 20 heures sur Rance 2 ?

Pas grand chose puisque cette opération de communication maquillée en interview journalistique nous a rapidement lassée, tant la frime était parfaite, si bien qu'au bout de 10 minutes, on regardait le décor, les acteurs, avant de zapper... Et que tout ça nous a inspiré une bien mauvaise blague !

Dans La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance, Paul Ariès décrit les ressorts du capitalisme vert et les leurres de l'écologie de marché, en particulier cette monnaie carbone, plus connue en France depuis les grenelle de l'environnement sous le vocable de taxe carbone.

Le système des compensations est une application concrète de cette monnaie carbone. Elle a été popularisée et mise en place par l'impayable hélicologiste, le très médiatique Yann Arthus-Bertrand par l'intermédiaire de son association good planet.

On pourrait apporter notre modeste contribution au bruit médiatique quant à l'affaire Woerth, à l'interview sur Rance Inter du sauveur de l'industrie française, Estrosi, ou à l'imminente intervention présidentielle dans le journal de 20 heures de Rance 2. Non, on parlera littérature et du dernier bouquin de Nick Hornby, Juliet, Naked !

L'histoire débute aux Etats-Unis où Annie et Duncan suivent les traces d'un chanteur mythique des années 80, un certain Tucker Crowed. Les tournées, les albums, l'alcool, les groupies, l'impression de se perdre, de mentir aux autres et à soi-même ont eu raison de la carrière fulgurante de ce dernier.

En cette période de soldes d'été, nous avons failli ne dénicher aucune information intéressante relative au travail dominical. Nous ne commenterons pas l'ode à la liberté du commerce sur le site de TF1, si ce n'est pour remarquer combien les médias dominants ne rechignent pas à "faire le job" pour le système.

Finalement, on s'intéresse à Jean-François Poisson, député des Yvelines, par ailleurs chétien déclaré et favorable à la loi Maillé...

Alors que la coupe du monde de foot se termine, le tour de France cycliste prend le relais...

Comme l'a écrit le poète Benjamin Péret, "Je ne mange pas de ce pain-là" !

La question est piégée puisque la conquête de meilleurs revenus, aussi indispensable soit-elle pour vivre ou survivre dans cette société, alimente le système lui-même. (...) un salaire ouvrier permettait au début au début du XXème siècle de faire vivre toute une famille. Un siècle de combat plus tard , il faut désormais deux salaires !

Un vieux dicton, probablement un des plus populaires dit la chose suivante :

"L'argent n'a pas d'odeur..."

Il est vrai que pour le commun des mortels, trouver quelque monnaie, ni vu ni connu sans passer par le service des objets trouvés n'implique que des conséquences positives.. sauf pour sa propre conscience.

Pour un ministre ou le trésorier d'un parti politique, il en va différemment.

Jusqu'ici tout va bien, la vie c'est dimanche tous les jours, des réveils sans réveil, le bruit lointain du flux et du reflux... La chaleur, le soleil, une petite brise... et même une connexion wifi gratos, mais on n'en abusera pas... On laissera le netbouc au repos pour regarder le va et vient des vagues et écouler le stock de bouquins...

Le temps d'un billet, oublions la sarkozie, ses délices, ses privilèges et le bruit des casseroles, l'accélération de la normalisation des médias publics avec le double limogeage de Guillon et Porte, ainsi que l'été grec de l'Union européenne...

Pas très loin de la place des Abbesses, au 44 rue Lepic, nos pas perdus aiment parfois aller à la galerie W. Un lieu sympa pour découvrir quelques artistes contemporains Misstic, Denis Robert, oui le vrai (sic), Dallanegra et quelques autres dont les noms ne nous reviennent pas .

L'endroit est agréable, spacieux et calme, voire silencieux, l'antithèse parfaite d'un quartier très fréquenté...

Que Jacques Lacarrière nous pardonne d'avoir emprunté le titre d'une de ses œuvres emblématiques, qui plus est, un hymne à la douceur de vivre, au temps ralenti, à la compréhension de l'autre, à l'Histoire, à la démocratie, à la culture, à l'Europe.

Un emprunt malheureux mais pertinent pour relater la réalité européenne...