mars 2008

Pour une fois, nos pas perdus vont rester dans leur camp : la gauche. Donc, aucun commentaire sur la nouvelle photo de Carla nue, la promotion de X. Bertrand à l'UMP (ministre est un boulot à temps partiel), l'émission à la gloire de la Roselyne Bachelot chez le cireur de pompes Michel Drucker, ou le nouveau style omniprésidentiel... Après la présidentielle imperdable et les municipales, un petit état des lieux à gauche s'impose.

La moitié du monde ne sçay comment l'aultre vit. (Pantagruel)

(faubourg St-Antoine)

Après les pièces jaunes, le téléthon, nous voici dans le week-end du sidaction.

Au bureau, la tendance est favorable. Certains collègues affirment même que ça change de la monotonie habituelle à l'heure du Pernault.

D'autres, parfois les mêmes, avancent qu'il est regrettable que les médias, en général, attendent ce week-end pour "mettre le paquet" sur un sujet qui mérite d'être traité tout au long de l'année.

D'autres encore, parfois les mêmes multirécidivistes (!), estiment que c'est sympa de voir ces "pipoles" donner autant de leur personne...

Il est vrai qu'une telle action caritative et médiatique ne peut laisser indifférente.

Sitôt les municipales terminées, les réformes continuent. X. Bertrand, le ministre du travail, passe à l'offensive en matière de retraites. Bien entendu, les principaux médias relaient le discours officiel. Les syndicats, quant à eux, s'estiment instrumentalisés puisque le gouvernement juge inéluctable l'allongement de l'âge à la retraite avant même les négociations.

Avant même que les représentants des salariés s'expriment, le débat est plié. Les Français soutiendraient le gouvernement sur les retraites... Ainsi, Le Monde, annonce :

Plus de six Français sur dix estiment que la durée de cotisation doit passer de quarante à quarante et un ans pour assurer l'avenir du système des retraites, mais ils sont aussi nombreux à souhaiter le maintien de l'âge légal à 60 ans, selon un sondage de l'institut CSA publié jeudi. Par ailleurs, 62 % des personnes interrogées pensent que le passage de la durée de cotisation de 40 à 41 ans d'ici à 2012 est "nécessaire", selon cette enquête effectuée à la demande du Cercle des épargnants. 61 % jugent que c'est "acceptable" et 59 % que c'est "inévitable".

1 : Sarkozy est au plus bas dans les sondages, Fillon, son 1er ministre, au plus haut...

2 : La France n'a jamais produit autant de richesses, le gouvernement veut rallonger l'âge du départ à la retraite...

3 : Baisse du pouvoir d'achat pour la majorité des ménages, paquet fiscal pour quelques uns...

4 : Des salaires qui stagnent, augmentation salariale de 172 % pour notre omniprésident...

5 : Défaite de la droite aux élections, poursuite des réformes néo-libérales...

Visite du couple présidentiel en Angleterre... A part la tenue de Carla...

En surfant, nos pas perdus ont découvert l'initiative (ancienne !) d'un député belge au parlement européen contre la fin du service public postal.

Depuis plus d'une dizaine d'années, la Poste en France se prépare à la concurrence. Après les lois Quilès, le public semblait apprécier que la poste se modernise.

Mais aujourd'hui, l'opinion a tourné, constatant la fermeture de nombreux bureaux de poste, aussi ruraux qu'urbains, le refus de distribuer le courrier dans certains secteurs ou immeubles, l'augmentation annuelle des timbres, des services colis plus chers les uns que les autres. Sans évoquer les conséquences néfastes sur l'emploi ici (pour plus de détails, cliquez ici) et au sein de l'union européenne où 35 000 emplois ont été supprimés entre 2000 et 2002.

Avec ou sans liqueur, les oeufs ?

Ce n'est pas le genre de la maison, mais comme le sujet s'y prête bien grâce à notre omniprésident, nos pas perdus vous proposent  une petite vidéo de Troudair : une reprise rock  de "ni Dieu ni maître" de Léo Ferré.

Allez également sur son site...

(rue du Docteur Heulin, Paris 17)

En bibliothèque, ou chez des bouquinistes, on arrive parfois à dénicher des raretés comme ce livre qui n'ont pas été rééditées depuis des lustres.

Le pain quotidien, c'est ce qui permet de vivre.

Sur un chantier, le père Magneux, compagnon charpentier, tombe d'un échafaudage. Il échappe par miracle à la mort et à la paralysie. Il devra toutefois rester au lit plus de 6 mois avant de reprendre une vie "normale". Dans son malheur, l'assurance refuse de le couvrir. Ce sont ses camarades et le voisinage qui se cotiseront pour permettre à la famille Magneux de vivre puisque les revenus de sa femme, canneuse de chaises, améliorent seulement l'ordinaire.

Grâce à ce roman, le lecteur découvre la vie de cette famille et celle des voisins, ses espoirs en une vie meilleure, ses difficultés à joindre les deux bouts, sa fierté d'appartenir à la classe ouvrière, la solidarité qui n'est pas un vain mot chez les "rouges", également les grèves pour des salaires décents et la semaine de 40 heures, les élections législatives.

L'auteur, Henry Poulaille (1896-1980), s'inspire de ses souvenirs d'enfance. Il fait revivre le Paris populaire de l'année 1905, au sein d'une famille modeste, dans le XVème arrondissement vers Convention. Un livre savoureux, étonnant avec des personnages attachants que Stefan Zweig avait salué par ces quelques mots :

"Votre roman m'a frappé par son intensité. Nous avons si peu de livres où on sent cette saine substance "peuple" et je ne sais presque personne -sauf Gorki-qui sait tellement décrire l'élément humain."

A lire

A la mort du grand timonier Mao, un timide vent de liberté s'est levé sur la Chine. Au moyen de dazibao collés sur les murs, les chinois pouvaient s'exprimer. Puis, la pérestroïka en URSS et l'implosion du bloc des républiques populaires en Europe d'un côté, l'insatisfaction des étudiants devant les timides réformes économiques et politiques initiées par Den Xiaoping d'un autre côté, préparèrent le terrain au printemps de Pékin.

L'étincelle qui mettra le feu aux poudres sera le décès de l'ancien secrétaire général du parti communiste chinois, Hu Yaobang, fervent partisan des réformes, symbole de la résistance contre la fameuse et meurtrière révolution culturelle. Les 15 et 16 avril 1989, des milliers de manifestants réclament la réhabilitation politique de Hu Yaobang.

Après le double scandale de l'UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), et l'indignation télévisée de Laurence Parisot, le Medef espère que l'affaire disparaisse de l'actualité.

Ces derniers jours, les médias palabrent sur les luttes internes entre les tenants du néo-libéralisme intégral de Parisot et les anciens... Bizarrement, les propos tenus par le leader de la CGT, à l'occasion du 38ème congrès de la fédération CGT de la métallurgie, n'ont eu guère d'écho dans les médias...

Parfois, la lecture d'un roman entre en résonance avec l'actualité. C'est le cas de ce roman sur un homme face à la maladie et aux défaillances de son corps.

Première coïncidence : en lisant Un homme a éclaté l'affaire Chantal Sébire. Cette femme atteinte d'une maladie incurable demandait aux autorités françaises le droit de mourir sous assistance médicale.

Deuxième coïncidence : le soir même de son décès, on apprenait celui de l'écrivain belge Hugo Claus, qui avait décidé de mettre un terme à sa vie, par euthanasie active, pour échapper à l'irrémédiable déchéance annoncée par la maladie d'Alzheimer. Sur cette question très sensible, la Belgique semble plus progressiste que la France.

Le mercredi correspond à la sortie des nouveaux films.

Nos pas perdus reconseillent "il y a longtemps que je t'aime". Après l'avoir vu, en avant-première,comme spectateur cobaye et critique (constructif dont le réalisateur peut tenir compte avant la diffusion), nous disions ici ceci :

Il y a longtemps que je t'aime est le premier long métrage de Philippe Claudel. Deux soeurs se retrouvent après 15 ans d'absence. L'héroïne incarnée par Christin Scott Thomas sort de prison et est hébergée par sa jeune soeur, Elsa Zylberstein. L'une essaie de se réinsérer socialement et de retrouver le goût de vivre. L'autre, de comprendre, de rattrapper les années perdues et d'oublier sa culpabilité. C'est un récit sur l'absence et l'amour.

Ce film est fort, émouvant et pudique sur un sujet particulièrement délicat. On ne s'ennuie pas une seule seconde dans cette histoire où les silences et les regards ont autant d'importance que les mots échangés...

"Docteur, mes chevilles enflent au point de citer mes propres paroles ! C'est grave ? "

Sinon, nous avons vu samedi "Soyez sympas, rembobinez" de Michel Gondry. Synopsis : après la disparition des films sur toutes les cassettes VHS, l'employé du vidéoclub et son ami décident de d'inventer avec les moyens du bord et une bonne dose d'imagination leurs propres versions des films dont ils n'ont plus que les jaquettes. Parviendront-ils à satisfaire une clientèle exigeante aux goûts variés ? Un film de cinéma déjanté et original sur le cinéma...

Bref, deux excellents et passionnants films aux registres différents. Deux à trois heures où on oublie la sarkozie...

Ce n'est pas une bataille, la vieillesse, c'est un massacre. (Un homme)

C'est dans les plus dures épreuves que l'on reconnait les siens. Défaite sans gloire en son pays aux municipales de Toul, Nadine Morano allait devoir affronter les regards et les paroles assassines à l'assemblée nationale et au conseil régional.

C'est alors que notre omniprésident est intervenu : il fallait sauver le soldat Morano !

Morano est nommée secrétaire des tas d'Etat ? Quoi de plus normal que Mère Ubu s'occupe de la famille !

Un pochoir rue Charlemagne...

Pour un nouveau parti politique qui se prétend moderne, progressiste et réformiste, au soir du 2d tour des élections municipales, le MoDem affiche un état pitoyable.

A force de jouer les "ni-ni", comme d'autres en leur temps, ni gauche (une constante sous la Vème République jusqu'en 2007), ni droite (tentative de s'affranchir de la tutelle de la droite), le discours du MoDem est illisible.

Tantôt allié à la droite, tantôt à gauche, tantôt seul contre tous, le MoDem apparait comme le camp des opportunistes, sans ligne politique directrice, sans aucune idée, exclusivement contraint de se définir par rapport à la gauche et à la droite.

Dimanche soir, l'interview de François Bayrou, le leader maximo petito du MoDem, était pathétique, accusant les deux autres candidats de "manoeuvres"...

(rue du Ruisseau dans le XVIIIème)

Une petite image retrouvée dans la salle des pas perdus. Une forme bizarre sur l'asphalte. Une gueule un peu tordue faite d'eau et de traces de pneu.

Vous êtes plus Nina Hagen et PJ Harvey que Carla Bruni et Mireille Mathieu ?

Plus Miossec que Johnny ?

NTM que Doc Gynéco ?

On ne vous offre pas des séjours aux Etats-Unis ?

Bolloré ne vous a jamais proposé une croisière sur son yatch ?

Le style bling-bling vous agace ?

Le néo-libéralisme n'est pas votre tasse de thé ?

Vous êtes favorable à une juste redistribution des richesses ?

Vous considérez que le paquet fiscal est une honte ?

Vous aimeriez que le medef cesse d'orienter la politique du gouvernement Fillon ?

Vous trouvez scandaleux le projet de dépénaliser les infractions qui relèvent du droit des affaires ?

Philippe Meyer, le candidat du MoDem a décidé de se maintenir contre l'actuel maire, Jean Tibéri, et Lyne Cohen-Solal, la candidate de la gauche.

Dans un billet intitulé "Il est temps de changer de voie", Philippe Meyer manie la langue de bois politicienne (pléonasme) avec un rare cynisme :

Il ne faut pas laisser le cinquième demeurer le champ clos de l’affrontement entre deux archaïsmes : l’archaïsme d’une gauche sectaire et l’archaïsme d’une droite clanique.

Quelle phrase admirable :

• Renvoyer dos-à-dos Tibéri, ancien maire de Paris, fidèle lieutenant de Chirac, maintes fois poursuivi en justice, et son opposante est stupéfiant.
• Qualifier la gauche d'archaïque et de sectaire et la droite de clanique, revient par déduction à attribuer toutes les vertus au MoDem : ni archaïque, ni sectaire et ni clanique.

Ce matin, on a bien rigolé en feuilletant d'un air distrait le 20 minutes du jour.

On s'est arrêté à la page 5. Le candidat de l'UMP dans le XIIème arrondissement, le fameux Cacavada a déclaré au journaliste :

"Je viens ici pour reconstruire la droite."

Cher Cacavada, nos pas perdus, pourtant situés résolument à gauche, t'apportent un soutien franc et massif.

Avec 24,3 % des suffrages dimanche dernier, Cacavada a prouvé qu'il était Le reconstructeur de la droite... dont la gauche a besoin !

D'ailleurs, à la question :

"Comment voyez-vous l'après-municipales pour l'UMP à Paris ?"

Cacavada le visionnaire répond :

"Je ne vois rien."

Cacavada devrait tenter une OPA sur l'UMP parisienne puis nationale !

Cacavada en ministre, ça aurait de la gueule.

Il y a quelques mois, nous avions lu une interview de Norman Mailer dans Lire. Il évoquait son rapport à la littérature et, également son dernier bouquin. Le temps que ce dernier arrive en bibliothèque, l'auteur était passé de vie à trépas !

L'unique narrateur est un esprit diabolique qui se glisse à l'intérieur des êtres pour les influencer. Le thème d'un château en forêt est introduit par la confession d'un SS qui, sur ordre de Himmler, a enquêté pour vérifier si Hitler a du sang juif... Il découvre que ce dernier est le fruit d'une union incestueuse. Cette révélation secrète fera la joie du chef de la SS qui pensait que les sujets exceptionnels peuvent naissent de telles unions...

Le documentaire de Marie-Monique Robin, diffusé mardi soir sur Arte, est édifiant à plus d'un titre.

Au-delà des fameux OGM, ce reportage dévoile le pouvoir tentaculaire de cette multinationale. L'influence de Mosanto sur "les mondes" politique, scientifique, économique, et sur celui du citoyen lambda, est véritablement incroyable. Un pouvoir qui s'étend aussi sur le "vivant" végétal et animal.

A côté, nos bisbilles franchouillardes, municipales, européennes relèvent de l'anecdote.

Incroyable information entendue ce matin sur France Inter : Nadine Morano affirme avoir été victime d'une tentative de chantage et d'extorsion de fonds de la part d'un candidat de la 3ème liste de droite aux municipales à Toul.

Le soi-disant maître chanteur est en garde à vue : l'homme aurait demandé une importante somme d'argent à Mère Ubu pour ne pas donner à la presse un dvd contenant des informations compromettantes, en l'occurrence une altercation avec un de ses colistiers dans un bar...

Aux dernières nouvelles, l'homme aurait été pris en flagrant délit.

Nos pas perdus soutiennent évidemment Mère Ubu : les pratiques délinquantes doivent être sévèrement punies. Mais, que fait donc le gouvernement, chère Mère Ubu ? Si maintenant, il y a des délinquants de droite, où va-t'on ?!

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les municipales à Toul sont pour le moins rocambolesques !

Cette affaire révèle qu'à Toul les divisions de la droite sont encore plus importantes que nous le présumions hier.

Bien entendu, concernant cette affaire, nous parlons au conditionnel...

Pour l'instant, cette affaire transforme Mère Ubu en une pauvre oie blanche... Mère Ubu devient une victime...

Mère Ubu n'est plus seulement porte-parole de l'UMP mais devient surtout une pauvre femme, victime d'un chantage... De quoi susciter un élan de sympathie !

Finalement, cette affaire survient au bon moment pour Mère Ubu, en très grande difficulté, devancée par la gauche et une liste dissidente de droite.

Pas certain, que cela change la donne...

Dernièrement, nos pas perdus ont publié un petit billet sur Nadine Morano, une sacrée cliente qui ne mâche pas ses mots.

Comme son idôle, avant de devenir notre omniprésident de la République, Mère Ubu cumule les indemnités mandats : députée, conseillère régionale...

Avouez qu'elle est loin du compte. Par conséquent, la pasionaria de l'UMP se présente aux municipales à Toul.

Mère Ubu se rêve députée-maire de Toul et, dans la foulée, devenir ministre...

A Gauche :

La liste PS-PC-MDC conduite par Daniel Vaillant a obtenu 49.56% des voix. Ce bon résultat constitue malgré tout une petite déception pour le maire sortant.

L'excellent score des Verts (10.36%) n'y est pas étranger. Le vote Verts représentait une bonne alternative. Il permettait à la fois de saluer la contribution des élus Verts au bon bilan municipal et de sanctionner le député Vaillant pour son abstention lors du dernier vote du Parlement à Versailles et son cumul des mandats... Vaillant devrait penser à sa succession.

Difficile d'échapper aux municipales, n'est-ce pas ?

Nos pas perdus n'ont pas la prétention d'écrire une fine analyse de la situation au soir du 1er tour, mais seulement quelques brêves impressions d'une soirée électorale.

Hier soir, comme d'habitude, mis à part la lecture des résultats et les tous premiers commentaires, en trente minutes chrono, tout avait été dit... Après, ce ne fut que de la langue de bois mâchée et remâchée par des professionnels, parfois sur le retour.

La gauche est satisfaite, la droite pas trop déçue, idem pour le FN et la LCR... Tout va bien !

(rue Ordener)

95 % des PC tournent sous un système d'exploitation de la société Microsoft. De ce constat, la firme américaine affirme que les windows 98, XP et Vista sont les meilleurs systèmes du marché.

En fait, Microsoft a passé des accords avec des constructeurs de composants de PC et des distributeurs pour imposer aux consommateurs la présence de ses logiciels sur les PC.

C'est de la vente liée ou du racketiciel...